Charles Michel estime que l'UE devrait jouer un rôle plus influent au Moyen-Orient


Charles Michel, président du Conseil européen, dans un entretien avec les médias – UNION EUROPÉENNE/DARIO PIGNATELLI

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Met en garde contre un rebond des flux migratoires illégaux si le conflit se poursuit

BRUXELLES, 25 octobre (EUROPA PRESS) –

Le président du Conseil européen, Charles Michel, estime que l'UE « devrait être beaucoup plus ambitieuse en jouant un rôle au Moyen-Orient » et aussi en « utilisant les outils à sa disposition » pour « promouvoir la stabilité », car « ce qui se passe dans la région est sans aucun doute une tragédie pour ses habitants. »

« C'est aussi une tragédie pour le reste du monde, car nous savons que ce processus génère une polarisation mondiale, même au sein de l'UE », a admis Michel dans une interview accordée à Europa Press avec d'autres agences européennes dans la « European Newsroom ». .

« Nous ne respectons pas non plus la nécessité d'un cessez-le-feu à Gaza », a-t-il ajouté, tout en prévenant que la situation va générer « de plus en plus de flux migratoires » et, par conséquent, un rebond de la pression migratoire de la part de l'UE, autant de personnes  » seront obligés de demander le statut de réfugié, mais tous n’y parviendront pas.

En ce sens, il a défendu qu'il y avait « au moins deux grandes raisons d'être très fermes dans la demande d'un cessez-le-feu immédiat » : d'une part, garantir « la stabilité, la paix et la sécurité » et, d'autre part, éviter « d’alimenter davantage la migration clandestine et la polarisation des sociétés.

D'autre part, l'actuel président du Conseil européen, auquel succédera à partir de décembre l'ancien Premier ministre portugais António Costa, préconise de renforcer les routes migratoires légales, également pour faire face au défi démographique auquel l'Union est confrontée, en même temps temps qu'ils luttent « contre les passeurs et les trafiquants de clandestins ».

Michel a toutefois évité de se prononcer pour ou contre la « solution innovante » des centres d'expulsion que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a encouragé les dirigeants européens à explorer lors de leur réunion du 17 octobre.