CEUTA, 6 sept. (EUROPE PRESS) –
La secrétaire d’État aux Migrations, Isabel Castro, a confirmé ce mardi au président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (PP), qu’il pourra disposer d’un poste de 10,8 millions d’euros financé à 90 % par l’UE. Il servira à couvrir une partie des dépenses engagées par l’administration régionale pour l’accueil des milliers de citoyens marocains entrés sur le territoire espagnol en mai de l’année dernière et à préparer un navire à proximité de la frontière de Tarajal qui garantit une capacité d’accueil jusqu’à 600 personnes en 24 heures.
« Ce projet est le fruit d’une collaboration inter-administrative et d’une gouvernance multi-niveaux qui permettent d’améliorer la qualité de vie des citoyens », a déclaré le haut fonctionnaire du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, qui a obtenu le feu vert. valorisé dans une déclaration de la Commission européenne au projet de renforcement de la capacité et de la résilience des systèmes d’accueil, d’asile et de retour pour Ceuta.
Le projet sera destiné à « couvrir les dépenses dérivées du saut de la clôture en mai 2021, de la scolarisation des mineurs restés dans la ville et de l’adaptation d’un navire comme centre de premier accueil pour les crises futures ».
Cette nouvelle aide s’ajoute à celle précédemment allouée par la voie d’urgence (EMAS) pour un montant de 14 millions pour la période comprise entre mai 2021 et mars 2022 pour les frais de premier accueil et d’hébergement ultérieur des migrants. Le ministère de l’Inclusion a obtenu de l’Union européenne qu’elle effectue ce versement pour Ceuta après l’entrée de 12 000 personnes dans la ville, le plus grand flux de migrants reçu par l’Espagne en une seule journée.
A cette occasion, et dans le prolongement des services inclus dans l’EMAS, l’un des programmes des Fonds Thématiques 2021-2022 de l’UE est activé, doté de 9,8 millions. La ville autonome pourra couvrir les coûts qui ne pourraient pas entrer dans l’EMAS et entreprendra les travaux dans un navire « pour pouvoir répondre aux situations d’urgence ». Il aura une capacité de 600 places « qui pourront toujours être disponibles en moins de 24 heures ». Une partie du financement ira également à « couvrir les frais d’enseignement ».
Au cours de sa journée de travail à Ceuta, Isabel Castro a visité le Centre de séjour temporaire des immigrés (CETI) et a « remercié » la « solidarité des habitants de Ceuta avec les migrants et a offert un accueil à ces personnes » afin qu’elles « s’intègrent rapidement dans notre pays ».
« LOYAUTÉ ET RESPONSABILITÉ »
Vivas a transféré au secrétaire d’État l’attitude de « loyauté et de responsabilité » que son gouvernement a maintenue par rapport aux « questions d’intérêt stratégique national qui affectent Ceuta et, en particulier, celles liées à l’immigration et, par conséquent, avec le frontière de Tarajal ».
En ce qui concerne la frontière et la pression migratoire, l’exécutif régional a réitéré sa demande d' »adopter les décisions nécessaires pour que Tarajal fonctionne conformément à la généralité des frontières extérieures de l’Union européenne », c’est-à-dire avec la l’application de l’acquis de Schengen sans exception et, par conséquent, l’exigence d’un visa pour l’accès à l’Espagne et l’établissement d’un bureau de douane commerciale par le pays voisin.
Concernant l’accueil des mineurs non accompagnés, le président a insisté sur le fait que celui-ci doit être limité aux capacités des ressources disponibles, ce qui impliquerait une répartition « équitable » par les communautés des besoins conséquents. « C’est un problème pour tout le monde et, en tant que tel, doit être résolu », a révélé Vivas.