« Ces lois alimentent l’homophobie »

MADRID, 25 novembre (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a regretté ce jeudi le durcissement de la législation russe contre la « propagande » dite LGTBI, assurant que ces lois « alimentent l’homophobie ».

Le porte-parole du haut représentant pour les affaires étrangères de l’UE, Pedro Stano, a fait part de sa « profonde inquiétude » face aux amendements approuvés ce mercredi par la Douma d’État russe, qui ont étendu les sanctions contre ceux qui diffusent du contenu LGTBI, ainsi que l’imposition de nouvelles restrictions en vertu de la loi sur les agents étrangers.

« Ces avancées législatives alimentent l’homophobie et approfondissent encore la répression sévère de tout discours critique et alternatif dans le contexte de la guerre d’agression illégale, non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine », lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

En outre, le portefeuille dirigé par Josep Borrell a réitéré la condamnation « dans les termes les plus forts possibles » de l’invasion de l’Ukraine, qui a débuté le 24 février sur ordre du président russe Vladimir Poutine.

« L’Union européenne est solidaire des citoyens russes qui sont empêchés d’exercer leurs droits de l’homme », a déclaré le porte-parole de l’Union pour les Affaires étrangères.

La Russie a justifié la réforme de la loi qui durcit les peines contre ceux qui diffusent des contenus LGTBI par la nécessité de soi-disant lutter contre des fléaux comme la pédophilie, mais pour les organisations de défense des droits de l’homme, cela représente « un pas de plus dans la répression contre le collectif ».

Les autorités russes envisagent de poursuivre tout type de contenu jugé contraire aux valeurs conservatrices sur Internet, les médias, les livres, les films et les publicités, selon les médias officiels russes.

Les amendes pour « propagande » LGTBI peuvent atteindre 400 000 roubles (environ 6 400 euros) dans le cas des citoyens ordinaires, ou 800 000 roubles dans le cas des fonctionnaires. Dans le cas des entités, la sanction s’élève à 5 millions (plus de 79 000 euros), a rapporté l’agence Interfax.