Dossier – Les agents de bord de la Deutsche Lufthansa AG se tiennent à l'aéroport de Munich. – Sven Hoppe/dpa – Archives
MADRID, le 3 mai. (EUROPA PRESSE) –
L'Association du transport aérien international (IATA) a vivement critiqué l'augmentation de 20 % de la taxe sur les billets d'avion en Allemagne en dénonçant qu'elle affecterait « encore plus » à la reprise du transport aérien dans le pays, étant « l'un des plus lents de l'Union européenne ».
Concrètement, le tarif, entré en vigueur le 1er mai, s'élève entre 15,53 euros et 70,83 euros par passager selon la destination finale du voyage, alors qu'auparavant il fallait payer entre 12,48 et 56 euros.
« Cela affaiblira l’économie allemande et nuira à la capacité de l’aviation à se décarboner »a critiqué l'entité dans un communiqué, dénonçant également que la taxe entraînerait « L'Allemagne devient moins compétitive dans des domaines économiques clés tels que les exportations, le tourisme et l'emploi. ».
Pour le directeur général de l'IATA, Willie Walsh, le gouvernement allemand devrait « donner la priorité » à des mesures visant à améliorer la position concurrentielle de l'Allemagne et à promouvoir le commerce et les voyages. « Au lieu de cela, ils ont opté pour un effort de collecte d’impôts à court terme qui ne peut que nuire à la croissance à long terme de l’économie. »a ajouté.
En termes de durabilité, l'entité internationale a averti que l'augmentation des taxes entraverait les efforts de décarbonation du secteur, alors que l'aviation a pour objectif d'atteindre zéro émission nette de CO2 d'ici 2050 et que les carburants d'aviation durables (SAF) sont « vital » pour cet effort.
Dans le même ordre d’idées, l’augmentation du prix des vols aurait également pour effet de rendre plus difficile pour les compagnies aériennes d’investir dans les SAF, dans une flotte plus économe en carburant et dans d’autres efforts de décarbonisation, selon l’IATA.
« Le gouvernement allemand semble avoir une obsession malsaine pour les taxes aériennes. En plus d'augmenter la taxe sur les passagers, il est également favorable à une taxe européenne sur le carburant des avions qui rendrait encore plus coûteux les affaires en Allemagne ou les vacances en famille. »Walsh a finalement souligné.