CCOO exige la transposition de la directive sur des conditions de travail prévisibles et transparentes

Les Commissions Ouvrières (CCOO) ont exigé du gouvernement dans un communiqué ce jeudi la transposition dans la réglementation du travail espagnole de la directive 2019/1152 du Parlement européen et du Conseil, du 20 juin 2019, relative à la transparence et à la prévisibilité dans le domaine du travail. Union européenne, ce qui aurait dû être fait avant le 1er août 2022, affirme le syndicat.

CCOO explique que bien qu’il ait été discuté dans le domaine du dialogue social il y a plus d’un an, son approbation a été reportée.
« sans aucune justification. » Il ajoute que son approbation a été annoncée en Conseil des ministres du 19 décembre, « mais ni lors de cette réunion ni lors de celle d’hier, sa transposition n’a été discutée ».

Le syndicat ajoute également que ce « retard injustifié » conduit à une réduction des droits du travail exigés par l’UE pour tous les travailleurs, et que son non-respect a conduit au retrait de l’Union européenne en septembre 2022.

Par ailleurs, le 1er juin 2023, elle a reçu un avis motivé de la Commission lui donnant un délai de deux mois pour procéder à ladite transposition, qui, si elle n’est pas réalisée, pourra saisir la Cour.
de justice de l’Union européenne pour l’imposition de sanctions économiques, qui peuvent se chiffrer en millions.

« Ce délai a déjà été largement dépassé et l’excuse du gouvernement en place ne peut plus être invoquée, ce qui signifie qu’à tout moment la Commission peut porter le non-respect devant l’UE », expliquent-ils de CCOO.

De même, ils affirment qu' »il est difficile de comprendre le silence que le gouvernement maintient sur cette directive et personne n’explique la raison du non-respect de sa transposition ».

« Seules les organisations patronales s’y sont opposées, mais il semble qu’elles aient un droit de veto sur les décisions du Conseil des ministres », déplore CCOO.

La directive 2019/1152 sur les conditions prévisibles et transparentes intègre des améliorations importantes dans les droits d’information des travailleurs sur les conditions dans lesquelles leur travail doit être effectué, apporte des garanties supplémentaires sur la prévisibilité de celles-ci et sur le préavis avec lequel ils doivent connaître les éléments tels comme les jours où l’activité de travail doit être effectuée, la journée de travail, l’accomplissement d’heures supplémentaires dans les contrats à temps partiel, entre autres, détaille le syndicat.

C’est pourquoi CCOO souligne qu’elle va dénoncer le non-respect de la directive par l’Espagne « à tous les niveaux, y compris communautaire », et exiger l’application directe de la directive aux relations de travail en Espagne, « ce qui augmentera sans aucun doute les litiges ».