Calviño dit que l’Espagne finalise la demande du troisième paiement et ne s’attend à « aucun problème » pour son décaissement

BRUXELLES, le 27 oct. (EUROPA PRESS) –

La première vice-présidente et ministre des Affaires économiques, Nadia Calviño, a assuré ce jeudi depuis Bruxelles qu’elle ne s’attend à « aucun problème » avec le troisième versement de 6 milliards d’euros du fonds anti-crise de l’UE que le gouvernement espère demander formellement en les prochains jours. , pour lequel il « travaille en étroite collaboration » avec la Commission européenne.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec la Commission européenne, constamment avec un dialogue très constructif pour présenter la demande du troisième paiement et cela, bien sûr, il n’y a aucun problème avec cela », a déclaré Calviño dans des déclarations à la presse dans la capitale européenne avant à une rencontre avec le commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni.

Le vice-président a souligné que l’Espagne est « le pays le plus avancé » dans le déploiement du plan de relance et de réforme car c’est le seul qui a déjà reçu deux paiements et parce qu’il « finit de préparer » la présentation de la demande de la troisième tranche. Une fois la demande notifiée par le Gouvernement, l’exécutif communautaire dispose d’un délai maximum de deux mois pour émettre son avis, qu’il transmet aux Vingt-sept, qui disposent d’un mois supplémentaire pour se prononcer.

« L’Espagne est un pays qui remplit ses engagements, qui a accéléré le déploiement des réformes et qui atteint également une vitesse de croisière dans le déploiement des investissements du plan de relance », a approfondi Calviño, pour souligner qu’il fait « absolument » confiance à lequel le « rythme prévu » de déploiement du plan sera maintenu.

Calviño a ainsi exclu que l’accès aux nouveaux fonds européens soit menacé en raison du non-respect des jalons ou des objectifs fixés avec Bruxelles et a souligné que depuis le début l’Espagne a « renforcé tous les mécanismes de contrôle de gestion » des deniers publics pour les adapter au contexte « spécificités » du plan de relance.

Ainsi, a-t-il insisté sur le fait que le cadre de ce fonds est « très différent » de la gestion traditionnelle des fonds structurels communautaires, c’est pourquoi il a fallu adapter le système pour répondre aux « mécanismes spécifiques » du plan.

En ce sens, il a assuré que le gouvernement travaille « quotidiennement » avec l’exécutif communautaire pour garantir que toute l’exécution du plan et la réalisation des enfants et des objectifs se déroulent comme convenu.

SYSTÈME D’AUDIT INFORMATIQUE

Précisément mardi, le vice-président économique de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a confirmé que les services communautaires vérifieront que l’Espagne dispose du système d’audit informatisé qu’elle a accepté en décembre avant de décider de la prochaine tranche du fonds de relance de l’UE.

Lors d’une comparution devant la commission de contrôle budgétaire du Parlement européen, Valdis Dombrovskis a expliqué qu’à ce jour, l’Espagne a franchi « de manière satisfaisante » toutes les étapes fixées pour accéder aux premiers paiements prévus dans son plan de relance et de réforme.

Parmi les exigences validées par Bruxelles puis par les Vingt-sept, figure le jalon 173, qui nécessite de « démarrer » un système informatisé d’auctorialité pour « encadrer et contrôler » l’utilisation des ressources prévues dans le plan, a précisé Dombrovskis.

Ce critère a été considéré comme rempli lors du premier versement, mais l’Espagne a assumé une série d' »engagements » qui ont été enregistrés dans l’analyse préliminaire de l’exécutif communautaire sur le premier versement dans le but de garantir sa « conformité continue ».

« L’examen de la mise en œuvre de ces engagements par l’Espagne sera effectué par la Commission lors de l’analyse de la prochaine demande de troisième paiement », a déclaré le vice-président communautaire avant de souligner que cette façon d’agir « n’est pas inhabituelle » et d’autres députés Les États ont pris des engagements similaires qui sont réévalués avant le prochain décaissement.

De cette façon, Dombrovskis a ainsi répété la position déjà diffusée par Bruxelles il y a dix jours lorsque plusieurs médias en Espagne ont spéculé sur le gel des fonds en raison du non-respect de ce jalon, un scénario que l’exécutif communautaire a qualifié de « non fondé » et pour lequel il a publié une déclaration pour préciser que le gouvernement avait respecté tous les critères qui conditionnaient les paiements débloqués.