Bruxelles va ordonner à la société de biotechnologie Illumina de vendre la startup Grail après une fusion sans son autorisation

MADRID, 9 octobre (EUROPA PRESS) –

Les autorités de concurrence de l’Union européenne vont ordonner au laboratoire de biotechnologie Ilumina de vendre la startup de traitement oncologique Grail qu’elle a rachetée malgré le veto émis par Bruxelles.

Selon des sources proches du dossier, rapportées par le ‘Financial Times’, la mesure prise par l’Europe vise à aggraver les sanctions imposées à l’entreprise après l’amende de 432 millions d’euros infligée en juillet pour fusion non autorisée.

La Commission européenne a alors décidé d’infliger une amende à Illumina et Grail pour avoir procédé à cette acquisition, alors que les services communautaires avaient interdit une telle opération après avoir conclu qu’elle mettrait en danger l’innovation et la concurrence sur le marché émergent des tests de détection précoce du cancer.

Après un peu plus d’un an d’enquête, en septembre 2022, l’exécutif communautaire a notifié aux deux sociétés que la fusion sans attendre son avis contrevenait aux règles de l’Union européenne, mais Illumina et Grail ont poursuivi leur projet et leurs services communautaires. accuser formellement les entreprises de violation du droit commun et exiger la dissolution de la transaction.

Bruxelles a estimé que, grâce à cette alliance, Illumina a pu exercer une « influence décisive » sur Grail et, « en fait, elle l’a fait », c’est pourquoi elle a infligé une amende de 432 millions d’euros au laboratoire et à un autre de 1.000 euros sur la ‘startup’ absorbée.

Les règles communautaires établissent que les entreprises qui envisagent une fusion ne peuvent pas conclure cette union avant d’avoir obtenu l’approbation de la Commission européenne, car cette base est essentielle dans le système européen de contrôle de la concurrence et permet à Bruxelles d’agir « avant que des changements structurels ne modifient l’espace concurrentiel » dans l’UE.

Dans ce cas, il a été déterminé que les actions d’Illumina constituaient une « infraction très grave » et, par conséquent, la sanction maximale autorisée par les normes communautaires a été appliquée, soit 10 % du volume d’affaires global de l’entreprise fautive.

Dans le cas de Grail, Bruxelles a estimé avoir joué un « rôle actif » en permettant la fusion, sachant qu’Illumina n’avait pas le « feu vert » pour cela, mais a choisi d’imposer une amende « symbolique », car c’était la première fois qui agissait contre la société qui faisait l’objet de l’achat.