BRUXELLES, le 8 septembre (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a convoqué à Bruxelles son représentant en Autriche, l’Allemand Martin Selmayr, après avoir utilisé un langage que l’exécutif communautaire considère « inutile et inapproprié » en affirmant que les achats de gaz russe par ce pays impliquent l’envoi de « l’argent du sang ».
Selmayr, qui avant d’être représentant de l’exécutif communautaire était porte-parole de la communauté et chef de cabinet du précédent président de la communauté, Jean-Claude Juncker, a fait ces déclarations controversées lors d’un événement public à Vienne mercredi dernier, qui ont suscité un malaise et des plaintes de la part du gouvernement. … Autrichien.
Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la communauté Balazs Ujvari a indiqué que Selmayr « va venir à Bruxelles pour avoir une conversation avec ses supérieurs » sur ce qui s’est passé « dans un avenir proche ».
Le responsable européen a déjà donné ses premières explications à travers une déclaration à un journal autrichien et a défendu avoir répondu de cette manière à une personne du public présent à l’événement qui a déclaré que la présidente de la Commission européenne, également l’allemande Ursula von der Leyen, avait les mains tachées de sang.
« Nous savons tous qu’en diplomatie, il ne s’agit pas seulement du bon contenu mais de l’utilisation du bon ensemble », a reconnu Ujvari, qui a insisté sur le fait que les envoyés de la Commission européenne, en tant que chefs de ses représentations dans les capitales des 27 , ils doivent « mesurer soigneusement chaque mot ».
« Le choix des mots de notre représentant était non seulement inutile mais inapproprié », a ajouté le porte-parole de la communauté. Il a également confirmé qu’il y avait eu des contacts entre Bruxelles et Vienne à ce sujet mais a refusé de donner des détails sur le contenu des conversations.
Selon l’agence autrichienne APA, Selmayr a déclaré dans son discours controversé que 55 pour cent du gaz autrichien continue d’arriver de Russie et s’est demandé s’il y avait des protestations dans le pays contre l’envoi quotidien de « l’argent du sang » à Moscou.
Au milieu de la polémique, Bruxelles a également tenu à préciser que même si l’Union européenne s’est engagée à réduire progressivement sa consommation de gaz russe jusqu’à rompre définitivement avec Moscou comme fournisseur, les achats de gaz russe « ne sont pas interdits » bien que les pays de L’UE doit faire tout son possible pour les limiter autant que possible.