Bruxelles réévalue le versement de fonds anti-crise à la Slovaquie pour sa loi visant à supprimer le parquet anti-corruption

BRUXELLES, le 9 septembre (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne réévalue comment le versement des fonds européens anti-crise à la Slovaquie sera affecté par les récentes modifications du code pénal du pays qui impliquent la suppression du parquet anti-corruption, puisque cet organisme fait partie de l'un des engagements avec Bruxelles assumée par Bratislava pour obtenir le premier versement de l'aide post-pandémie.

L'Exécutif communautaire a donné son approbation préliminaire à l'étape qui établit les mesures visant à renforcer l'indépendance du système judiciaire et à lutter contre la corruption en Slovaquie, dans le cadre de la première évaluation autorisant le paiement des premiers 2,7 milliards d'euros.

Cependant, des sources communautaires informent Europa Press que « les implications possibles » que les récents changements législatifs pourraient avoir sur l'étape engagée sont en cours d'analyse ; tout en précisant qu'aucune décision n'a été prise et que ses conclusions seront connues « en temps voulu ».

Selon l'agence Bloomberg ce lundi, Bruxelles s'apprête également à activer le mécanisme de conditionnalité à l'encontre de la Slovaquie, un instrument que Bruxelles n'appliquait jusqu'à présent qu'à la Hongrie et qui lui permet de geler des aides communautaires si elle estime que les fonds seront utilisés. dans l’État membre bénéficiaire dans le cadre de réformes qui portent atteinte à l’État de droit.

A cet égard, un porte-parole communautaire consulté par Europa Press s'est limité à dire qu'« à l'heure actuelle, il n'y a pas de nouveaux cas à annoncer », même si l'examen minutieux par Bruxelles de la situation de l'État de droit dans les 27 est continu et « n'hésite pas à prendre des mesures » dans le cadre de la conditionnalité si elle estime que les circonstances existent.

Dans le cas de la Slovaquie, ajoutent des sources communautaires, l'Exécutif communautaire « est en train d'analyser la récente réforme du Code pénal ». Cette analyse « est toujours en cours » et par conséquent « aucune décision n'a été prise ni aucune approbation politique en attente ».