BRUXELLES/OVIEDO 8 octobre (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a proposé mercredi un bouclier pour protéger les agriculteurs européens contre les éventuels impacts de l'accord d'association entre l'UE et les pays du Mercosur, en réponse aux inquiétudes exprimées par les campagnes.
Concrètement, Bruxelles souhaite établir une série de garde-fous contre des augmentations imprévues des importations ou des baisses de prix provoquées par les produits du Mercosur au-delà des quotas progressifs déjà prévus dans l'accord.
Le règlement définit des procédures visant à garantir la mise en œuvre rapide et efficace des mesures de sauvegarde bilatérales pour les produits agricoles et comprend des dispositions spécifiques pour les produits agricoles sensibles (énumérés dans l'annexe du règlement), tels que la viande bovine, la volaille, le riz, le miel, les œufs, l'ail, l'éthanol et le sucre.
Afin d'assurer une meilleure protection de ces produits sensibles, la Commission souhaite surveiller les importations et préparer des rapports semestriels pour le Conseil et le Parlement européen sur leur impact sur les marchés de l'UE et, le cas échéant, dans des pays spécifiques.
Par ailleurs, une enquête sera ouverte si une augmentation ou une baisse de 10 % des importations ou des prix est détectée par rapport à l'année précédente et que les prix à l'importation sont au moins 10 % inférieurs aux prix européens.
Si l'enquête conclut à l'existence d'un préjudice grave, l'UE pourrait temporairement retirer ses préférences tarifaires sur les produits à l'origine du préjudice.
L'Exécutif communautaire s'est également engagé à ouvrir une enquête à la demande d'un État membre lorsqu'il existe des motifs suffisants et à activer des mesures de sauvegarde provisoires dans un délai maximum de 21 jours à compter de la réception de la demande dans les cas les plus urgents, dans le but de conclure les enquêtes dans un délai de quatre mois.
Le règlement doit être adopté par le Parlement européen et les gouvernements de l'UE par le biais d'une procédure législative ordinaire dont la Commission espère qu'elle sera achevée le plus rapidement possible afin que les agriculteurs puissent en bénéficier immédiatement.