Bruxelles propose des conditions plus strictes pour l’importation d’armes à feu

BRUXELLES, le 27 oct. (EUROPA PRESS) –

La commissaire à l’Intérieur, Ylva Johansson, a proposé ce jeudi des conditions plus strictes pour l’exportation et l’importation d’armes à feu afin d’empêcher que des engins non autorisés atteignent les civils européens, tout en proposant de simplifier la bureaucratie pour les fabricants, vendeurs et clients d’armes légales.

Bruxelles estime qu’il y a plus de 35 millions d’armes à feu illégales dans l’Union européenne, un territoire où quelque 630 000 armes sont répertoriées comme volées ou perdues dans le système d’information Schengen, et prévient que l’utilisation de ces engins par des bandes criminelles « menaces » pour l’Europe sociétés.

« La sécurité intérieure de l’UE pour réduire l’utilisation illégale et le trafic d’armes à feu doit reposer sur une bonne coopération policière, de bons renseignements et des procédures transparentes », a déclaré Johansson lors d’une comparution à Bruxelles pour présenter les détails de sa proposition.

Parmi les idées de la révision de la directive qu’évoque Johansson figure l’introduction de normes techniques plus strictes afin que les armes d’alarme et de signalisation – conçues pour tirer uniquement des cartouches à blanc, des pièces pyrotechniques ou des gaz lacrymogènes – ne puissent pas être transformées en armes « mortelles ». , ainsi que la création d’une liste de ceux « non convertibles ».

Bruxelles veut également agir contre les composants des armes à feu semi-finies afin qu’elles ne puissent être importées que par des vendeurs agréés et tenter ainsi de réduire la présence d’armes « fantômes » qui arrivent dans l’Union européenne sans être inscrites dans aucun registre.

« Ce sont des dispositifs qui ne sont pas considérés comme des armes à feu et qui peuvent être facilement importés puis assemblés dans l’Union européenne, par exemple, comme cela s’est produit avec ceux utilisés lors des attentats du Bataclan et de Charles Hebdo (à Paris) », a rappelé Johansson. .

Si la nouvelle règle va de l’avant, qui va maintenant faire l’objet de négociations entre le Parlement européen et le Conseil, les armes à feu considérées comme plus dangereuses doivent avoir un certificat attestant que l’acheteur est le destinataire final et n’a pas l’intention de le transférer à un tiers .

Une autre clé de la réforme est d’introduire des contrôles plus stricts sur les autorisations de commercialisation d’armes, de sorte que les autorités nationales doivent vérifier avant de délivrer l’autorisation si la personne qui la demande s’est vu refuser une autorisation de ce type dans un autre État membre. Pour accélérer ce processus, Bruxelles souhaite que les États membres partagent les informations sur les permis refusés avec le reste des partenaires du bloc.

Le commissaire a ajouté qu’en plus de l’effort de durcissement des règles contre le commerce illicite, les services communautaires veulent également « faciliter le transfert de ceux qui voyagent légalement avec des armes, par exemple pour des expositions ou des compétitions sportives, en simplifiant les procédures bureaucratiques », pour lesquelles ils proposent également plusieurs changements réglementaires qui réduisent et rationalisent la bureaucratie dans le secteur.