Elle aura une durée maximale de 13 mois et, si elle est justifiée, permettra l’imposition de droits antisubventions.
BRUXELLES, 4 octobre (EUROPA PRESS) –
Ce mercredi, la Commission européenne a officiellement ouvert une enquête contre la Chine pour l’aide illégale qu’elle accorde à la production de véhicules électriques, car elle considère qu’il s’agit d’une pratique déloyale qui fausse le marché de l’Union européenne et qui, si elle est légalement justifiée une fois terminée, permettre l’imposition de droits antisubventions.
La présidente de l’Exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, a déjà annoncé le 13 septembre dans le Débat sur l’état de l’Union (SOTEU, pour son acronyme en anglais) cette enquête contre un programme qui accorde des exonérations fiscales aux consommateurs qui achètent de l’électricité. véhicules jusqu’en 2027 et a une valeur estimée à 72,3 milliards de dollars.
L’enquête déterminera si les chaînes de valeur des véhicules électriques en Chine bénéficient de subventions illégales et si celles-ci causent ou menacent de nuire économiquement aux producteurs européens.
Si l’enquête révèle des preuves de ces soupçons, les conséquences et l’impact probables des mesures sur les importateurs, les utilisateurs et les consommateurs de véhicules électriques dans l’UE seront examinés.
Sur la base des conclusions de l’enquête, la Commission déterminera s’il est dans l’intérêt de l’UE de remédier aux effets des pratiques commerciales déloyales constatées en imposant des droits antisubventions sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine.
L’enquête suivra des procédures juridiques strictes, conformes aux règles de l’UE et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), permettant à toutes les parties intéressées, y compris le gouvernement chinois et les entreprises exportatrices, de soumettre des commentaires, des preuves et des arguments.
Bruxelles a lancé cette enquête de sa propre initiative après avoir rassemblé suffisamment de preuves selon lesquelles la récente augmentation des importations subventionnées et à bas prix de véhicules électriques en provenance de Chine vers l’UE constituait une menace économique pour l’industrie automobile électrique de l’UE.
Bien qu’aucune plainte officielle n’ait été reçue de l’industrie européenne pour engager une procédure, les règles antisubventions de l’UE stipulent que l’industrie européenne sera invitée à coopérer à l’enquête.
L’annonce d’ouverture de ce mercredi résume les allégations et explique la procédure qui sera suivie pour déterminer l’existence éventuelle de subventions qui constituent une menace pour l’industrie européenne.
L’enquête sera conclue dans un délai maximum de 13 mois à compter de son ouverture et, si cela est légalement justifié, des droits antisubventions provisoires pourront être imposés dans les neuf mois suivant l’ouverture, tandis que des mesures définitives pourront être imposées jusqu’à quatre mois plus tard ou dans un délai de 13 mois. après le début de l’enquête.