BRUXELLES, 16 nov. (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a exhorté ce mercredi les États membres à ouvrir l’espace Schengen sans frontières à la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie, car elle considère qu’ils satisfont plus que les critères établis pour l’entrée de nouveaux partenaires, pour lesquels elle a fait confiance aux Vingt- Sept donneront en décembre son approbation aux propositions qui, dans le cas de la Roumanie et de la Bulgarie, sont bloquées depuis une décennie.
« Il est temps de les accueillir (…). Schengen, c’est l’Europe, ces trois États membres méritent de se sentir pleinement européens », s’est défendue la commissaire à l’Intérieur, Ylva Johanson, lors d’une conférence de presse à Bruxelles pour présenter les arguments d’un Communication adoptée par l’exécutif communautaire pour faire pression en faveur de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie.
Les propositions formelles pour leur entrée dans Schengen sont sur la table des Vingt-sept depuis un certain temps, dans le cas de la Roumanie et de la Bulgarie onze ans, mais les réticences de certains pays ont ralenti le processus, qui est déjà dans sa dernière phase et sera soumis aux ministres de l’intérieur de l’UE lors de leur prochaine réunion le 8 décembre.
La session plénière du Parlement européen, dont l’avis consultatif fait partie du processus, a également approuvé lors de sa dernière session en novembre que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie devraient faire partie de Schengen. Selon les processus traités, les ministres examineront l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans une seule décision et, dans une seconde distincte, celle de la Croatie.
La décision d’entrer dans Schengen nécessite le soutien unanime des gouvernements européens, c’est pourquoi les réserves des Pays-Bas concernant la situation en Roumanie et en Bulgarie n’ont pas encore eu le consensus nécessaire pour une décision sur laquelle la Suède a également émis des doutes.
Interrogé à ce sujet, Johansson a averti qu’une mission d’experts néerlandais a été déployée cette semaine afin qu’ils puissent vérifier de première main que les pays candidats répondent aux critères évalués et a confiance que ces efforts, ainsi que le document présenté ce mercredi, serviront pour éviter les derniers pièges.
« Ce que nous faisons (avec cette communication), c’est permettre même aux Pays-Bas d’avoir plus facilement toutes les réponses dont ils ont besoin pour parvenir à une conclusion et, espérons-le, soutenir la proposition », a souligné le commissaire socialiste, qui a insisté sur le fait que le L’exécutif communautaire Il n’a aucun doute mais est prêt à expliquer toutes les « données » qui étayent sa position aux États membres.
Bruxelles insiste sur le droit de ces trois pays à être membres à part entière, « sans conditions supplémentaires », tout en soulignant que leur entrée renforcerait la sécurité et la solidité de Schengen, car ils s’ajouteront aux procédures clés de l’espace sans frontières, notamment le contrôle des visas, la protection des données, votre connexion au système d’information Schengen (SIS) et l’échange d’informations avec d’autres autorités.
Selon l’analyse que Bruxelles communique désormais pour renforcer les candidatures, la Bulgarie a mis en place une solide gestion des frontières avec une surveillance efficace des frontières et des contrôles systématiques.
En outre, le pays a pris des mesures pour lutter contre la criminalité transfrontalière avec une meilleure coopération avec la police internationale, y compris Europol, et dispose également des structures nécessaires pour assurer le respect des droits fondamentaux, y compris l’accès à la protection internationale et le respect du principe de non -refoulement ‘à chaud’.
Dans le cas de la Roumanie, sa gestion des frontières est « solide et de grande qualité » aux yeux de Bruxelles car elle se conforme aux contrôles systématiques, coopère avec les autorités internationales et a parmi ses priorités la lutte contre l’immigration irrégulière et la traite des êtres humains.
Elle a également correctement déployé le système d’information Schengen et dispose de structures efficaces pour garantir l’accès à la protection internationale, dans le respect du principe de non-refoulement « à chaud ».
Bruxelles prévient également que ces deux pays « ont achevé avec succès » le processus d’évaluation de Schengen déjà en 2011, malgré quoi le Conseil n’a pris aucune décision depuis lors pour « relever les frontières intérieures ».