Voir la vulnérabilité des femmes pauvres dans les pays tiers
BRUXELLES, le 14 juin (EUROPA PRESS) –
Le commissaire à la justice, Didier Reynders, a exclu ce mercredi que la Commission européenne envisage de réglementer la maternité de substitution dans l’Union européenne car, a-t-il souligné, il s’agit d’une compétence exclusive des gouvernements nationaux, bien qu’il ait mis en garde contre la vulnérabilité des femmes dans des situations de la pauvreté dans les pays tiers où cette pratique reproductive est autorisée.
« L’éventuelle réglementation voire l’interdiction de la maternité de substitution ou l’établissement de la filiation en cas de maternité de substitution relève de la responsabilité de chaque État membre (…). Je tiens à préciser que l’objectif de la Commission n’est pas de la légaliser dans l’UE » , il a affirmé Reynders dans un débat devant la session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg (France).
Le Parlement européen a tenu un débat sur les « risques d’exploitation et de commercialisation » de la maternité de substitution dans l’Union européenne, une déclaration et une discussion proposées par le groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR) dans lequel Vox est inscrit, et que cette formation a été lié à une proposition visant à protéger la filiation des enfants issus de familles LGTBI lorsqu’ils se déplacent dans l’Union européenne.
Reynders a tenu à préciser dans son discours que ces deux situations n’ont rien à voir et que l’objectif de Bruxelles est de protéger les droits acquis par un enfant enregistré dans un pays de l’UE, « quelle que soit la manière dont il a été conçu ou né », et veillez à ce qu’il ne les perde pas lorsqu’il se déplace librement sur le reste du territoire communautaire.
Pour cette raison, le commissaire a insisté sur le fait que la gestation pour autrui est « de la compétence de chaque État membre » et que « la Commission européenne ne peut pas intervenir dans ces décisions nationales et n’a pas non plus le pouvoir de présenter des propositions à cet égard ».
Cependant, Reynders a souligné que dans aucun pays de l’Union européenne la maternité de substitution n’est autorisée s’il existe une motivation commerciale et que dans certains pays elle n’est autorisée que si elle n’est pas à des fins commerciales.
Il a également déclaré que l’exécutif communautaire est « conscient » des problèmes posés par la manière dont les mères porteuses sont réglementées dans les pays tiers et a souligné le risque que les femmes vivant dans la pauvreté puissent être « particulièrement vulnérables » dans ce contexte.
Ainsi, Reynders a exprimé l’engagement de Bruxelles à défendre les droits fondamentaux des femmes et l’engagement de lutter « contre toute forme de traite des êtres humains » dans le cadre des pouvoirs communautaires.