Bruxelles demande d’agir pour que des rivaux comme la Chine n’accèdent pas à la technologie ou aux infrastructures critiques de l’UE

BRUXELLES, le 20 juin (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne souhaite que le bloc prenne des mesures pour empêcher les pays tiers qui pourraient mettre en danger la sécurité européenne, comme la Chine ou la Russie, d’avoir accès aux technologies de pointe développées par les entreprises européennes ou aux infrastructures clés par le biais d’investissements ou de relations commerciales, de ce qui appelle une « stratégie de sécurité économique » qui passe par l’identification des risques les plus graves et un meilleur contrôle des opérations commerciales d’entrée et de sortie.

Conscient des limites de la concurrence communautaire, l’exécutif communautaire appelle à la collaboration des États membres et du secteur privé pour engager une réflexion et créer un cadre d’action commune, tout en définissant une liste claire des secteurs clés pour la sécurité nationale (tels que les micropuces, Intelligence artificielle ou supercalculateurs) et une évaluation des risques systémiques est réalisée.

Bruxelles demande spécifiquement que les risques soient examinés dans quatre domaines précis : les chaînes d’approvisionnement (y compris la sécurité énergétique), les infrastructures critiques, la sécurité technologique et les fuites technologiques, et le risque que des tiers recourent à des sanctions économiques ou commerciales pour faire pression sur les gouvernements de l’UE.

L’objectif est de définir la méthode au plus tard à l’automne afin de pouvoir présenter une « initiative » concrète avant la fin de l’année, selon ce qu’a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, lors d’une conférence de presse. , qui de cette manière Il n’a pas précisé si Bruxelles tentera de mettre en œuvre des mesures législatives concrètes ou non.

Von der Leyen a souligné la nécessité de « veiller » à ce que les pays tiers n' »abusent » pas des connaissances, des capitaux ou de l’innovation des entreprises européennes pour renforcer leurs moyens militaires, bien qu’il ait insisté sur le fait qu’il n’y aura pas de parti pris par pays mais qu’il seront évalués « au cas par cas ».

La proposition de Bruxelles évite de faire expressément référence à la Chine comme l’une des menaces, bien que des sources européennes admettent que, bien que la méthode d’évaluation des risques ne se concentre sur aucun pays, elle appliquera un « filtre géopolitique » dans son analyse.

Le système proposé par la Commission sera guidé par les principes de « proportionnalité et de précision », souligne le document des services communautaires qui sera discuté pour la première fois par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE lors de leur sommet la semaine prochaine à Bruxelles.

Le texte pointe également comment l’expérience de la pandémie de coronavirus et de la guerre russe contre l’Ukraine a montré que l’Europe est parfois « insuffisamment préparée » pour faire face à de nouveaux risques et comment dépendre excessivement d’un seul pays, « surtout avec des valeurs, systématiquement divergentes ». modèles et intérêts » a restreint les choix stratégiques de l’UE « et mis ses économies et ses citoyens en danger ».