Bruxelles déclare « tolérance zéro » pour la corruption et demande à l’agence européenne antifraude d’enquêter sur « l’affaire Koldo »

BRUXELLES, le 27 février (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne applique la « tolérance zéro » contre la corruption, c’est pourquoi elle a demandé à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) d’enquêter si la prétendue perception de commissions illégales sur l’achat de masques pendant la pandémie pour laquelle Koldo García a été arrêté – – ancien conseiller de José Luis Ábalos lorsqu’il était ministre– aurait pu affecter les fonds de l’Union européenne.

« La Commission européenne prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger le budget de l’Union européenne et a une tolérance zéro à l’égard de la fraude », a assuré un porte-parole communautaire à Europa Press, interrogé sur l’affaire et son impact sur les caisses communautaires.

Les services communautaires sont en « contact étroit » avec les autorités nationales chargées de la gestion des fonds européens, en l’occurrence le ministère des Finances, pour déterminer si de l’argent communautaire est « impliqué ».

C’est pourquoi, a ajouté le porte-parole, Bruxelles suit « de très près » l’affaire et a transmis les détails du « cas Koldo » à l’OLAF pour lui demander de poursuivre « l’enquête ».

Précisément ce mardi, on a appris que le Parquet Anti-Corruption avait envoyé au Parquet Européen (EPPO) les contrats de l’« affaire Koldo » signés avec les gouvernements autonomes des Îles Baléares et des Canaries pour un montant commun de 15,3 millions d’euros, étant entendu qu’ils ont été payés avec des fonds européens et qu’ils relèvent donc de la responsabilité de l’organisme communautaire.

Selon la plainte déposée par Anti-Corruption, à laquelle Europa Press a eu accès, le ministère public espagnol a envoyé des documents au Parquet européen le 8 juin 2023 par le biais d’un décret « car cela affectait les fonds de l’Union européenne ».

Des sources proches de l’enquête confirment à cette agence de presse que les contrats en question seraient plusieurs signés avec les communautés autonomes alors présidées par Francina Armengol et Ángel Víctor Torres.

Interrogé par Europa Press, le Parquet européen a évité de confirmer s’il enquêtait sur cette affaire, car cet organe « ne commente pas les enquêtes en cours et ne confirme pas publiquement sur quelles affaires il travaille, afin de ne pas mettre en danger les enquêtes en cours ». « 

Toutefois, les mêmes sources rappellent que la compétence du Parquet européen est « obligatoire » puisqu’il doit « vérifier toute indication pouvant éventuellement conduire à ce que » les faits faisant l’objet de l’enquête relèvent « de son champ de compétence ».