Bruxelles compte sur Google pour promouvoir des normes « volontaires » d’utilisation de l’Intelligence Artificielle

BRUXELLES, le 24 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Commission européenne compte sur Google pour promouvoir des normes « volontaires » pour le développement de l’Intelligence Artificielle par les entreprises européennes et non européennes avant que l’Union européenne ne puisse s’accorder sur le règlement dans lequel elle travaille pour cette technologie mais que Bruxelles n’attend pas d’être en place et fonctionner d’ici 2025.

C’est ce qu’a annoncé le commissaire aux télécommunications, Thierry Breton, qui a rencontré ce mardi à Bruxelles le PDG de Google, Sundar Pichai, qui a ensuite été également reçu par la vice-présidente communautaire chargée de la justice et de la consommation, Vera Jourova.

Des sources communautaires ont indiqué que Pichai et Jourova ont également abordé la question de l’utilisation de l’intelligence artificielle et ont convenu de « l’impact » que ce langage peut avoir sur la propagation de la désinformation, donc « chacun doit se préparer à une nouvelle vague de risques générés par l’IA » et doivent être confrontés, par exemple, à une plus grande transparence qui permet de savoir quand un message est généré artificiellement.

À cet égard, ajoutent les sources, le responsable de Google a tenu à souligner que l’entreprise nord-américaine dispose déjà de « garanties » dans ses modèles d’IA et qu’elle continue d’investir dans ce domaine pour garantir la sécurité des nouveaux produits.

La facilité avec laquelle la propagande et la désinformation se propagent sur les réseaux, y compris via Google, en faveur de la Russie est quelque chose qui inquiète également Bruxelles, pour laquelle Jourova a prévenu le géant de la technologie qu’elle attend d’elle un plus grand effort lors de la reddition de comptes au sein de la cadre du Code de bonnes pratiques contre la désinformation auquel Google est volontairement partie.

L’exécutif communautaire prévoit de publier de nouveaux rapports en juillet sur la présence de désinformation sur les plateformes et les mesures prises, raison pour laquelle Jourova a demandé à Google de collaborer en offrant des informations détaillées et d’améliorer l’accès des chercheurs aux données permettant d’évaluer la diffusion. de fausses nouvelles.

Une autre des questions abordées par le vice-président de la communauté avec le responsable de Google a été celle évoquée aux élections européennes et nationales, en raison des risques d’ingérence de désinformation, d’une part, et, d’autre part, de demander l’entreprise à consacrer plus de ressources aux plus petites langues de l’UE.