Bruxelles attend une contre-offre du Mercosur pour débloquer l’accord, qui ne veut pas rouvrir

BRUXELLES, le 25 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le vice-président économique de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a averti ce jeudi de l’incertitude que représente la réouverture de l’accord commercial que l’UE et le Mercosur ont annoncé il y a près de quatre ans sans avoir pu le finaliser depuis lors ; Dans le même temps, il a espéré recevoir « prochainement » la contre-offre des pays du Cône Sud à la dernière proposition de Bruxelles pour renforcer les garanties environnementales du pacte et ainsi dépasser les réticences de pays comme la France ou l’Irlande. .

Lors d’une réunion des ministres européens du commerce à Bruxelles, les Etats membres ont « en général » manifesté un « ferme soutien » pour avancer dans ces négociations et le même consensus a été perçu quant à la volonté de « ne pas rouvrir » ce qui a été négocié, selon les Suédois Le ministre du Commerce, actuel président de l’UE, Johan Forssell, a déclaré à la presse.

Cependant, le ministre a souligné que « certaines inquiétudes » ont également été entendues de « certains États membres » concernant l’impact sur leurs marchés d’un accord de libre-échange avec le Mercosur, ainsi que des « questions » environnementales, par exemple concernant la déforestation au Brésil.

Bien que Forssell n’ait nommé aucun pays, des sources communautaires consultées par Europa Press rappellent le rejet traditionnel de cet accord par des pays comme la France, l’Irlande, l’Autriche ou les Pays-Bas, par opposition à ceux qui signent plus fermement sa résiliation, comme l’Espagne ou Allemagne.

Par ailleurs, dès son arrivée à la réunion à 27 ans, le ministre de tutelle français, Olivier Becht, a prévenu que son pays avait présenté « des conditions très claires » pour retirer ses réserves mais qu' »à ce stade elles ne sont pas satisfaites ».

Le ministre irlandais, Simon Coveney, s’est exprimé dans le même sens, rappelant que Dublin s’inquiète de l’impact de l’accord sur son secteur agricole et bovin, bien qu’il soit conscient de l’intérêt « stratégique » du pacte et espère qu’un solution peut être trouvée sans que l’Irlande renonce à ses « intérêts défensifs ».

Dombrovskis, pour sa part, a déclaré lors de la conférence de presse avec le ministre suédois à l’issue de la réunion à 27 que les négociations pour établir un instrument de durabilité supplémentaire « sont toujours en cours », mais qu’il est clair que la solution ne passe pas la réouverture de l’accord car cela entraînerait « des délais longs et incertains ».

Le vice-président communautaire en charge du Commerce soutient que l’accord négocié est « équilibré » et que, s’agissant de la déclaration ci-jointe pour résoudre les problèmes environnementaux, ses services attendent de recevoir « prochainement » une contre-proposition du bloc du Mercosur.

Dans ce contexte, a-t-il ajouté, le sommet entre l’Union européenne et les pays de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) qui se tiendra en juillet sous la présidence espagnole constituera un « jalon » pour ces négociations.