Bruxelles approuve des investissements de 5 200 millions pour l’hydrogène, avec des projets Repsol, Iberdrola, Endesa et EDP

BRUXELLES, 21 sept. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a donné son approbation ce mercredi à l’Espagne et à douze autres pays de l’UE pour investir 5 200 millions d’euros de fonds publics pour promouvoir la recherche et l’innovation sur l’hydrogène, ainsi que son application industrielle et la construction d’infrastructures de la chaîne de valeur des batteries, visant à un portefeuille de projets comprenant un total de sept projets espagnols menés par Repsol, Iberdrola, Endesa et EDP Espagne.

Le projet nommé IPCEI Hy2Use a été conjointement préparé et notifié par treize pays européens : Espagne, Autriche, Belgique, Danemark, Slovaquie, Finlande, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Suède.

Ainsi, les États membres contribueront à hauteur de 5 200 millions d’euros, ce qui devrait mobiliser 7 000 millions d’euros d’investissements privés.

Dans le cadre de ce deuxième projet important d’intérêt européen commun (PIICE), 29 entreprises ayant des activités dans un ou plusieurs pays de l’UE participeront à 35 projets, dont deux de Repsol et EDP et une initiative d’Iberdrola et Endesa, respectivement.

Dans le cas des projets Repsol qui ont reçu cette note, ce sont les deux grands électrolyseurs prévus dans la vallée de l’hydrogène d’Escombreras (Carthagène) et dans le corridor basque de l’hydrogène, deux zones à forte consommation industrielle.

La société énergétique dirigée par Josu Jon Imaz favorisera la construction d’un électrolyseur à grande échelle, d’une capacité de 100 mégawatts (MW) dans sa première phase, dans le but de favoriser la décarbonation des industries situées dans la Valle de Escombreras.

Selon les études réalisées à ce jour, on estime que grâce à cet électrolyseur, l’émission de plus de 167 000 tonnes de CO2 par an sera évitée et quelque 1 100 emplois pourraient être générés.

Pendant ce temps, l’électrolyseur qui sera construit à Bilbao sera le cœur du corridor basque de l’hydrogène et aura une capacité de 100 MW. Les deux projets constituent un élément important de la stratégie d’hydrogène renouvelable de Repsol, qui prévoit d’atteindre 552 MW de capacité installée en 2025 et 1,9 MW en 2030, soit près de 50 % de ce que le gouvernement espagnol s’est engagé à faire pour cette technologie.

En ce qui concerne Endesa, il a parmi ceux sélectionnés un projet, main dans la main avec Enel Green Power (filiale d’Enel pour les énergies renouvelables), avec la société Industrias Químicas del Ebro (IQE). L’entreprise dirigée par José Bogas a un plan macro pour promouvoir le développement de l’hydrogène vert en Espagne qui comprend un investissement de près de 3 000 millions d’euros.

Dans le cas d’Iberdrola, l’initiative d’hydrogène vert sélectionnée par la société d’énergie est destinée à des utilisations industrielles à Puertollano (Ciudad Real) et Palos de la Frontera (Huelva). L’hydrogène vert se trouve être l’un des grands vecteurs de croissance de l’énergéticien, qui développe déjà un nombre important de projets -avec un portefeuille qui nécessitera des investissements de plus de 3 000 millions d’euros d’ici 2030-.

EDP, TROIS PROJETS.

De son côté, l’énergéticien EDP compte au total trois projets parmi les sept retenus pour l’Espagne par Bruxelles, avec ceux de l’hydrogène pour Aboño et Los Barrios, et son projet baptisé IAM Caecius en Aragon.

L’initiative IPCEI Hy2Use couvrira une grande partie de la chaîne de valeur de l’hydrogène pour soutenir la construction d’infrastructures liées à cette technologie, telles que des électrolyseurs à grande échelle et des infrastructures de transport pour produire, stocker et transporter de l’hydrogène renouvelable et bas carbone.

Le projet favorisera également le développement de technologies innovantes et durables pour intégrer l’hydrogène dans les processus industriels de divers secteurs, notamment ceux qui ont le plus de difficultés à se décarboner, comme la sidérurgie, la cimenterie ou la verrerie.

RÉDUISEZ VOTRE DÉPENDANCE AU GAZ NATUREL GRÂCE À L’HYDROGÈNE VERT.

L’objectif de cet important projet d’intérêt européen commun est de réduire la dépendance au gaz naturel tout en augmentant l’approvisionnement en hydrogène renouvelable, pour lequel il est prévu qu’entre 2024 et 2026 plusieurs électrolyseurs à grande échelle soient mis en service, ainsi que des technologies qui deviendront opérationnelles entre 2026 et 2027.

La Norvège, en tant que membre de l’Espace économique européen, participera également à cette initiative avec deux projets spécifiques.

Le PIICE Hy2Use est la continuation du premier projet PIICE Hy2Tech, approuvé en juillet 2022 par l’exécutif communautaire pour promouvoir la chaîne de valeur de l’hydrogène, bien que la première des initiatives se concentre sur les utilisateurs finaux dans le secteur de la mobilité et ne couvre pas non plus l’infrastructure pour l’hydrogène ou ses applications dans le secteur industriel.