Bruxelles annonce de nouvelles règles pour les voyages payants après le scandale des vols très médiatisés vers le Qatar

BRUXELLES, le 7 mars (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a annoncé ce mardi de nouvelles règles pour participer à des événements avec voyages et séjours payés par les organisateurs, après le scandale des vols gratuits sur Qatar Airways de hauts responsables communautaires.

Lors d’une conférence de presse depuis la capitale européenne, la porte-parole de l’exécutif communautaire, Dana Spinant, a signalé l’entrée en vigueur depuis mardi de nouvelles règles visant à limiter les voyages payés par des tiers aux événements organisés uniquement par les pays de l’UE, l’AELE, les États-Unis Nations, G7 et G20 ou forums universitaires.

Les nouvelles règles à Bruxelles répondent à l’épisode connu ces jours-ci par lequel l’actuel directeur général communautaire des transports, Henrik Hololei, a voyagé gratuitement sur Qatar Airways à au moins neuf reprises entre 2015 et 2021. Cette affaire a suscité l’attention du médiateur de l’UE qui a demandé des informations à la Commission européenne sur la façon dont elle a géré cet épisode et quels sont les projets de mise à jour de sa réglementation concernant les voyages d’affaires.

Des changements sont également introduits dans le processus d’autorisation de ces voyages, après que la personne chargée d’examiner l’éventuel conflit d’intérêts et d’approuver le voyage était Hololei lui-même, en tant que chef du Département des transports. Désormais, les chefs de cabinet ou le commissaire lui-même doivent être consultés lors de l’approbation des missions et des voyages dans lesquels l’organisateur ou des tiers paient le voyage ou le séjour.

En tout cas, Spinant a souligné que dans le cas des voyages du directeur général des transports, qui arrive après le scandale de corruption au Qatar au Parlement européen, les règles en vigueur à l’époque ont été suivies. « Techniquement les règles ont été suivies, même si les services étudient ces missions pour détecter d’éventuels conflits d’intérêts », a-t-il approfondi, insistant sur le fait que les nouvelles règles visent à mettre fin à tout conflit d’intérêts et à toute « perception » de ces conflits.