Bruxelles accuse l'Espagne d'erreurs dans l'application des règles de l'UE sur les travailleurs temporaires à sa législation

BRUXELLES, le 13 mars (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a ouvert ce mercredi une procédure d'infraction contre l'Espagne pour n'avoir pas transposé pleinement et correctement les dispositions de la directive sur les travailleurs saisonniers dans sa législation nationale.

Outre l'Espagne, Bruxelles a également porté plainte contre le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Suède et la Finlande pour ne pas avoir adapté en temps utile cette loi, qui vise à garantir des règles équitables et transparentes pour l'admission de travailleurs temporaires en provenance de pays tiers. l’UE, avec des garanties de conditions de vie et de travail décentes, des droits égaux et une protection suffisante contre l’exploitation.

La Commission a rappelé dans un communiqué qu'assurer le plein respect de la directive sur les travailleurs saisonniers est une condition préalable importante pour attirer dans l'UE les travailleurs nécessaires au travail saisonnier et pourrait également contribuer à réduire la migration irrégulière.

L'exécutif communautaire a déjà initié la première série d'infractions en avril 2023, en envoyant des lettres de convocation formelles respectivement à la Belgique, à la Bulgarie, à l'Allemagne, à l'Estonie, à la Grèce, à l'Italie, à Chypre, à la Lettonie, à la Lituanie et au Luxembourg.

En décembre 2023, une deuxième série d'infractions a débuté avec l'ouverture d'un dossier vers la République tchèque, la France, la Croatie, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l'Autriche et la Pologne.

Or, la Commission européenne considère que l'Espagne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède ont mal transposé ou appliqué certaines obligations dérivées de la directive.

Ces pays disposent d'un délai de deux mois pour répondre et corriger les manquements signalés par la Commission qui, en l'absence de réponse satisfaisante, pourra leur lancer un ultimatum avant de saisir la Cour de justice de l'UE (CJUE).