Bruxelles accélère la Pologne pour sa nouvelle loi visant à disqualifier les agents publics

BRUXELLES, le 7 juin (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne s’apprête à ouvrir un nouveau dossier de sanction contre la Pologne pour avoir légiféré contre les droits protégés dans l’Union européenne, en l’occurrence pour la loi controversée visant à enquêter et à disqualifier les agents publics que Varsovie considère comme complices en faveur des intérêts russes et que Bruxelles observe avec inquiétude car il ne prévoit pas que les personnes punies puissent recourir à la justice pour se défendre.

« Nous avons discuté de la situation en Pologne et le collège des commissaires a accepté d’engager une procédure d’infraction par l’envoi d’une lettre de convocation », a expliqué le vice-président économique de l’exécutif communautaire, Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

La nouvelle loi établit la création d’une commission pour vérifier l’influence russe en Pologne, mais des voix critiques dans le pays avertissent qu’il s’agit d’un instrument pour annuler l’ancien Premier ministre et chef du premier parti d’opposition –Plataforma Cívica–, Donald Tusk .

La semaine dernière déjà, le commissaire à la justice, Didier Reynderds, avait mis en garde contre la « préoccupation » avec laquelle Bruxelles envisageait l’évolution de cette nouvelle loi et averti le gouvernement polonais ultra-conservateur que la Commission n’hésiterait pas à agir si elle allait de l’avant. .

Reynders a expliqué que ladite loi empêche ceux qui ont été disqualifiés d’exercer une fonction publique de faire appel de la décision du comité spécial devant les tribunaux, ce qui signifie en pratique une entrave à l’accès à la justice, un droit protégé par l’Union européenne.