Les dernières nouvelles d’aujourd’hui sur la guerre ukraino-russe
MADRID, 23 déc. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déploré l’état actuel des relations entre les autorités iraniennes et la communauté occidentale grâce à la « répression sanglante » qu’ils exercent actuellement dans le pays ou leur soutien à la Russie dans la guerre en Ukraine.
Bien que Borrell reconnaisse que le gouvernement iranien a publiquement démenti la livraison de ses drones à la Russie dans ses attaques contre l’Ukraine depuis le début de l’invasion, le chef de la diplomatie européenne assure que Téhéran « est conscient » des « crimes de guerre et attaques contre des infrastructures civiles » qu’il a imputé à Moscou.
C’est pourquoi, selon lui, l’Iran commet une « énorme erreur stratégique » lors du choix « dans le mauvais sens et détruisez votre crédibilité en prétendant que vous ne prenez pas parti dans cette guerre »comme Borrell l’a publié ce vendredi sur son blog, où il a également reconnu la « difficile » conversation tenue cette semaine avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, à ce sujet, ainsi que le « événements inacceptables » ce qui se passe dans la république islamique.
Les gardiens de la révolution iraniens estiment que plus de 300 personnes sont mortes depuis le début des manifestations, en raison de la mort en garde à vue de la jeune Mahsa Amini, membre de la minorité kurde iranienne. Le chiffre est inférieur à celui fourni par l’ONG Iran Human Rights, qui pointe plus de 400 morts du fait de la répression des forces de sécurité alors que l’exécution des manifestants condamnés dans le cadre des émeutes a déjà commencé.
« Nous exhortons les dirigeants iraniens à mettre fin aux exécutions de personnes arrêtées et à la répression sanglante des manifestants pacifiques, ainsi qu’à la livraison de drones et à la coopération militaire avec la Russie, avec laquelle le pays soutient la guerre d’agression illégale contre l’Ukraine »Borrell a fait connaître.
Enfin, Borrell a abordé les négociations difficiles pour la réactivation de l’accord nucléaire entre l’Iran et la communauté internationale, le soi-disant Plan d’action global conjoint (JCPOA) pratiquement annulé depuis le retrait unilatéral des États-Unis et la réimposition consécutive de ses sanctions contre Téhéran en 2018.
« Je reste d’avis qu’en matière de non-prolifération nucléaire, il n’y a pas d’alternative au Plan d’action global conjoint (JCPOA), et quiconque pense le contraire se leurre. »mais a rappelé que la réactivation de cet accord ne se fait pas « dans un vide stratégique » et qu’il fait partie d’un changement de politique des autorités iraniennes.
« Le JCPOA est un élément essentiel d’une perspective plus large : la République islamique doit écouter ses propres citoyens, plutôt que de les réprimer, et doit immédiatement cesser son soutien militaire à la Russie. »a conclu Borrell.