Borrell prône une alliance pour la démocratie avec l’Amérique latine face à la guerre russe en Ukraine

Le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, au III Sommet CELAC


Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, au III Sommet CELAC – MERS

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BRUXELLES, le 27 oct. (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a demandé ce jeudi aux pays d’Amérique latine de forger une alliance pour la paix et la démocratie face au contexte guerrier que connaît l’Europe avec l’invasion russe de l’Ukraine.

Dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) à Buenos Aires, le chef de la diplomatie européenne a exhorté la région à collaborer « à la promotion de la paix, de la démocratie et droits de l’homme » face aux défis posés par l’agression russe contre l’Ukraine.

« Dans ce nouveau contexte géopolitique, il est plus que jamais nécessaire que nous nous allions pour atteindre ces trois objectifs », a souligné Borrell lors de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères européen et latino-américain.

« Le multilatéralisme doit être défendu et un bon exemple a été la réaction pratiquement unanime des États d’Amérique latine et des Caraïbes lors de deux votes importants à l’Assemblée générale des Nations Unies, où pratiquement toute la communauté internationale a exprimé son rejet de l’agression de la Russie en Ukraine. Ces trois les mots sont la clé de notre alliance : paix, démocratie et droits de l’homme », a-t-il ajouté.

En matière commerciale, le Haut Représentant a prôné une plus grande ouverture de la région en matière commerciale, car « elle est encore très fermée et mal intégrée », et a souligné l’appel à avancer dans le « grand accord en suspens », le Mercosur, et à moderniser accords commerciaux avec le Mexique et le Chili.

Et il a insisté sur l’intérêt que suscite la région auprès des entreprises européennes, qui disposent d’un stock cumulé de 800 000 millions d’euros, rappelant que l’UE a investi en Amérique latine « plus qu’en Chine, au Japon, en Russie et en Inde réunis ».

Après la réunion des ministres des Affaires étrangères européens et latino-américains réunis pour la première fois en quatre ans, Borrell a appelé à « intensifier le dialogue politique au plus haut niveau », espérant que ce sommet ouvrira la voie au sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE et de la CELAC qui, selon toute vraisemblance, aura lieu l’année prochaine pendant la présidence espagnole du Conseil.