MADRID, 12 août (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a plaidé pour que le bloc communautaire impose des sanctions contre Israël, estimant que plusieurs de ses ministres ont récemment fait des déclarations qui « incitent » à commettre des crimes de guerre, c'est pourquoi il a exhorté le gouvernement de Benjamin Netanyahu à « se distancier sans équivoque de telles incitations » et à « participer de bonne foi » aux négociations des médiateurs pour un cessez-le-feu immédiat.
Borrell a critiqué le fait que, « alors que le monde fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza », le ministre israélien de la Sécurité nationale, l'ultranationaliste Itamar Ben Gvir, a demandé « d'arrêter le transfert d'aide humanitaire et de carburant » dans le but de « faire fuir le Hamas ». être écrasé et piétiné jusqu'à ce qu'il se rende complètement et ne soit pas soutenu lors d'un « sommet ». Il a également préconisé « d'encourager la migration et d'occuper la bande de Gaza pour les garder » entre ses « mains de manière permanente ».
Cela « est une incitation aux crimes de guerre », tout comme « les déclarations sinistres » du ministre (Bezalel) Smotrich, qui a qualifié les nouveaux cycles de négociations de « piège dangereux » et de « capitulation » face aux « nazis ». ainsi qu'une « récompense pour le terrorisme » et une menace pour la sécurité future d'Israël. Quelques jours plus tôt, il avait déclaré qu'affamer les Palestiniens de Gaza pour éliminer les milices palestiniennes « pourrait être justifié et moral, même si personne au monde » ne le permettrait.
Ben Gvir et Smotrich, qui tiennent souvent des propos incendiaires et sont radicalement opposés à tout type de négociation, sont des partenaires essentiels du premier ministre au sein de la coalition d'extrême droite dirigée par le président, et que tous deux ont menacé d'abandonner à de nombreuses reprises si Netanyahu ouvre des négociations qui envisagent la fin de l’offensive israélienne comme condition au retour des otages.