Borrell demande à Kurti de désamorcer la crise « dangereuse et insoutenable » dans le nord du Kosovo

BRUXELLES, le 31 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a transféré ce mercredi au Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, la nécessité de « désamorcer » la crise dans le nord du Kosovo, compte tenu de la situation « dangereuse et insoutenable  » situation après des altercations entre des manifestants serbes kosovars et des troupes de l’OTAN au Kosovo.

« La situation actuelle est dangereuse et insoutenable. Nous avons besoin d’une désescalade urgente et d’une solution par le dialogue pour se remettre à travailler sur l’application de l’accord conclu », a déclaré le chef de la diplomatie communautaire dans un message sur les réseaux sociaux après avoir rencontré le dirigeant kosovar lors d’un forum international à Bratislava, en Slovaquie.

L’UE a demandé aux parties des « mesures urgentes » pour réduire les tensions « immédiatement et sans condition » dans la région. Plus précisément, il a appelé Pristina à suspendre les opérations de police visant les bâtiments municipaux dans le nord du Kosovo et le retrait des manifestants violents des communautés serbes du Kosovo.

Borrell, qui a maintenu des contacts avec Kurti et le président serbe, Aleksander Vucic, depuis le déclenchement de la violence, aspire à clore une prochaine réunion de haut niveau entre les deux à Bruxelles, dans le cadre du dialogue que Belgrade et Pristina ont eu pour des années, une décennie, avec peu de résultats tangibles.

Les incidents enregistrés ce week-end dans le nord du Kosovo ont culminé avec des affrontements à Zvecan entre casques bleus de la KFOR et manifestants serbes du Kosovo, suite aux protestations contre le nouveau conseiller municipal, d’origine albanaise, et aux élections d’avril dernier boycottées par la majorité serbe du Kosovo.

L’élection des maires albanais du Kosovo est le dernier cas de confrontation entre les Serbes et les Kosovars, après que les élections ont eu un taux de participation très faible, à Zvecan de moins de 3 %.