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Il regrette que ce qui se passe à Gaza soit « une autre boucherie »
Le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a défendu ce lundi qu’on peut critiquer l’État d’Israël et son gouvernement sans être qualifié d’antisémite, tout comme on peut critiquer la dictature de Franco sans être « anti-espagnol » avant de souligner que le nombre de victimes dans la bande de Gaza est « inacceptable » même si Israël a le droit de se défendre.
« Je peux être en désaccord avec ce qui se passe dans un endroit sans être « anti » cet endroit. »Borrell a déclaré lors de son discours au XXVe Forum UE-ONG sur les droits de l’homme, où il a utilisé cette analogie pour condamner le nombre élevé de vies humaines que fait le conflit entre Israël et le Hamas.
« Ce à quoi nous assistons à Gaza est un autre carnage »a déploré Borrell, après quoi plusieurs personnes ont quitté la salle où se tenait l’événement et le Haut Représentant a répondu : « Peut-être que j’ai dit quelque chose d’approprié ».
Immédiatement après, il a souligné qu’il était « inacceptable » le nombre de victimes à Gaza « bien qu’Israël ait le droit de se défendre » parce que « une horreur ne peut en justifier une autre » et a célébré cela « La communauté internationale élève de plus en plus la voix pour exiger que cesse cette horreur. ».
En ce sens, il a expliqué que l’UE a un « programme concret » et cela appelle à la libération de tous les otages, à la fin de cette situation « catastrophe humanitaire d’origine humaine »qu’une solution soit trouvée à « le jour suivant » et mettre un terme aux colonies illégales et aux attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Il revendique notamment le droit de défendre une solution à deux États, sans que cela implique « être contre l’existence de l’État d’Israël » parce que « soit il y a deux États, soit il y a un État, soit il n’y a pas d’États ».
Il a cependant invité « Si quelqu’un a d’autres solutions » les partager pour en débattre, avant de souligner qu’il ne souhaiterait pas que Gaza devienne un « nouvelle Mogadiscio ou dans un lieu sans loi ni ordre qui pourrait être le berceau de toutes sortes de violences, de mouvements terroristes et de migrations irrégulières ».
« Il faut aller à l’essentiel : il faut un ordre fondé sur des lois, car sans règles, ceux qui souffrent le plus sont les plus vulnérables »a ajouté Borrell, qui a appelé à défendre le droit international parce que « la loi protège, pas opprime ».
« Nous devons également empêcher que tous ces conflits ne convergent vers un conflit plus vaste et empêcher que celui-ci ne se joue entre l’Occident et les autres. »s’est réglé.