Borrell confirme un millier de missiles livrés à l’Ukraine mais reconnaît que l’UE est loin des cibles de munitions


Le Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell – François Lenoir/Conseil européen/dpa

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BRUXELLES, le 24 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a confirmé ce lundi que le bloc avait déjà livré un millier de missiles à l’Ukraine dans le cadre de son plan de mobilisation des stocks existants dans les armées européennes, bien qu’il ait reconnu que il est encore loin en termes de munitions de l’objectif de fournir un million de coups à l’Ukraine.

Lors d’une conférence de presse depuis Luxembourg après la réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc, Borrell a exhorté les Vingt-Sept à accélérer la livraison des munitions d’artillerie exigées par Kiev afin de maintenir l’effort militaire dans le Donbass, aux portes de l’offensive qui s’attend à pour lancer l’armée ukrainienne à la fin du printemps.

« Je ne peux pas préciser le chiffre car il change tous les jours, mais il est vrai que la livraison des ressources militaires des États membres est concentrée dans les missiles et les munitions a des chiffres qui n’atteignent pas les perspectives que moi et le (ministre ukrainien des Affaires étrangères ) Dimitro Kuleba », a déclaré le haut représentant.

L’UE doit « forcer le rythme » et « augmenter les livraisons » de ce type de matériel, s’est défendu Borrell, qui a insisté sur le fait qu’il transmettra aux ministres de la Défense l’urgence d’accélérer les livraisons à Kiev. « La seule façon de contrer les attaques russes est avec une capacité qui dépend de manière critique de notre aide », a-t-il déclaré.

La réunion des ministres européens des affaires étrangères a été marquée par les plaintes de l’Ukraine concernant « l’incapacité » de l’UE à adopter le plan d’achats conjoints de munitions convenu il y a un mois par les dirigeants européens, après les divergences apparues sur le type de matériel devant faire l’objet d’une acquisitions groupées.

Borrell a été sensible aux plaintes de Kuleba, qu’il a encadrées dans les demandes de « ceux qui vivent avec l’angoisse de la guerre ». « On peut théoriser ici, mais ils subissent une agression barbare et il est normal de demander de l’urgence et avec insistance de plus en plus d’aide », a-t-il expliqué.

En tout cas, le chef de la diplomatie communautaire espère que l’adoption légale des achats groupés se concrétisera dans les prochains jours et a défendu que l’UE « n’attend pas le consensus sur la dernière virgule » du texte pour se mettre au travail et c’est mettre en place les mécanismes nécessaires pour accélérer ces ordonnances conjointes dans les meilleurs délais.

« Je suis sûr que dans les prochains jours, ils parviendront à un accord total pour faire une demande supplémentaire à l’industrie pour une valeur d’un milliard », a-t-il souligné. Des divergences entre États membres ont été exprimées après la position acrimonieuse de la France pour s’assurer que les composants et éléments d’équipements militaires qui sont produits en commun soient européens, une vision rigide qui réduirait l’achat dans les industries nationales, dont les chaînes de valeur contiennent des éléments non communautaires et étrangers. capital.