BRUXELLES, le 22 nov. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a réclamé ce mardi du « réalisme » dans les relations de l’UE avec la Chine, affirmant qu’elles sont marquées par un échange commercial intense, pour lequel il a défendu que des dirigeants européens comme le Le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra à Pékin et rencontrera les autorités chinoises.
Dans le cadre d’un débat en session plénière du Parlement européen à Strasbourg, le chef de la diplomatie communautaire a souligné qu’il existe en Europe une grande disparité d’opinions sur la manière d’aborder la relation avec la Chine, de ceux qui demandent à couper liens pour leurs violations des droits avec ceux qui défendent une voie pragmatique.
En ce sens, Borrell a rappelé que chaque jour la Chine et l’UE ont un échange commercial de 2 000 millions de dollars pour souligner que « quand on échange tant, la relation est aussi importante qu’elle l’est ».
« Je ne comprends pas pourquoi la visite de la chancelière allemande en Chine suscite autant d’inquiétudes. N’est-il pas normal que la chancelière du pays qui exporte 3% de son PIB (aller) ? » Combien de fois Angela Merkel s’est-elle rendue en Chine ? » a-t-il plaidé. le Haut Représentant.
Devant les eurodéputés, l’ancien ministre espagnol a insisté sur le fait que les relations avec la Chine devaient être observées sous le prisme du « réalisme » puisque le géant asiatique joue un rôle clé face aux « vrais problèmes », comme le changement climatique.
« Je voudrais que toutes les réflexions que j’ai entendues tiennent compte de la réalité de la vie, de la complexité de cette réalité et de la nécessité pour le Parlement européen d’y contribuer », a-t-il insisté.
LES DÉPENDANCES NE SE TRANSFORMENT PAS EN VULNÉRABILITÉS
En tout cas, le chef des Affaires étrangères de l’UE a reconnu que la relation avec la Chine est « l’une des choses les plus difficiles auxquelles les Européens doivent faire face » et cela continuera d’avoir « de nombreux visages », le géant asiatique étant un acteur. avec lesquels l’UE doit coopérer même s’ils ont des modèles politiques contradictoires.
Le « découplage » vis-à-vis de la Chine « n’est pas une option », a prévenu Borrell, soulignant que les Etats-Unis n’envisageaient pas non plus ce scénario. Bien sûr, il a indiqué que l’UE doit être vigilante afin que les dépendances commerciales qui marquent aujourd’hui la relation ne deviennent pas des « vulnérabilités » à l’avenir, comme cela s’est produit avec la Russie dans le domaine énergétique.
En ce sens, il a établi un parallèle entre la dépendance de la Chine à la transition verte, comme c’est le cas pour la production de panneaux solaires, qui représentent 80 % du secteur en Europe, par rapport aux énergies fossiles russes.