Borrell affirme que la Russie « a déjà perdu la guerre » et est sur la défensive contre kyiv


Archive – Le Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell – -/Conseil européen/dpa – Dossier

Dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine

BRUXELLES, 26 août (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a déclaré ce vendredi que la Russie « a déjà perdu la guerre » de l’Ukraine, n’ayant pas réussi à atteindre ses objectifs militaires après six mois d’invasion et ayant perdu l’initiative dans le conflit.

« La guerre est à un moment décisif et celui qui prend l’initiative à ce moment n’est plus la Russie, la Russie a déjà perdu la guerre »a assuré lors de la session finale des conférences des Cours d’été de l’Université Internationale Menéndez Pelayo (UIMP).

En ce sens, il a précisé que l’Ukraine n’a pas non plus remporté le concours militaire, mais « moralement, politiquement et militairement, la Russie, en six mois de combats, a perdu ». « Elle n’a pas atteint ses objectifs militaires et est sur la défensive pour le moment car l’Ukraine a reçu des armes qui lui permettent d’identifier d’importantes cibles critiques, de porter la guerre en Crimée et de tenir la bataille de Kherson, qui sera décisive »a-t-il plaidé.

Pour toutes ces raisons, Borrell a souligné que la situation en Europe de l’Est ne répond pas aux plans établis par le Kremlin au début de l’invasion du pays voisin. « Bien sûr, ils ont toujours la capacité de nous conditionner économiquement. De moins en moins, mais ils l’ont »a averti.

« LE TEST DU COTON » POUR L’EUROPE

Ainsi, le chef des Affaires étrangères de l’UE a conclu que la guerre en Ukraine est un « essai de coton » pour le bloc, puisque, selon lui, il teste la capacité d’action et de résistance des pays européens face au pouls posé par Moscou.

Ainsi, le soutien à Kyiv aura un coût que la société européenne doit prendre en compte et assumer, a-t-il réfléchi, dans la lignée de l’avis lancé cette semaine par le président français Emmanuel Macron, qui a prévenu de la fin de « l’âge d’abondance » en Europe.

« Cela va avoir un coût. Nous ne pouvons pas faire semblant d’être solidaires mais cela nous coûte »a souligné Borrell, pour insister sur le fait que la solidarité consiste précisément à partager le coût de la situation en Ukraine.

Sur la façon dont la Russie a conditionné la politique étrangère de l’Europe en étant le principal fournisseur d’énergie, la Haute Représentante a indiqué qu’une des conséquences du conflit en Ukraine sera de couper ces dépendances.

« Cela nous libérera de la dépendance vis-à-vis de l’énergie russe au moment de décider de la politique internationale. Jusqu’à présent, c’était un excellent conditionneur et conditionneur. Mais quand le chien est mort, la rage a pris fin. Si cette dépendance n’existe pas, notre politique peut être une autre »a souligné.