Bolaños contacte Reynders pour défendre que l’amnistie est « congrue » avec l’UE et se rendra à Bruxelles

MADRID, 20 novembre (EUROPA PRESS) –

Le ministre de la Présidence et de la Justice, Félix Bolaños, a contacté ce lundi après-midi la vice-présidente des valeurs et de la transparence de l’Union européenne, Vera Jourová, et le commissaire à la justice, Didier Reynders, dans le but de leur donner d’avance le Position du gouvernement sur la proposition de loi d’amnistie présentée par le PSOE au Congrès des députés.

Des sources du ministère de la Présidence ont expliqué que le ministre s’est mis « à l’entière disposition » du vice-président et du commissaire « pour leur fournir toutes les informations nécessaires sur la procédure et le contenu de l’initiative législative ». En outre, ils ont confirmé que Bolaños se rendrait à Bruxelles la semaine prochaine pour rencontrer les deux partis et défendre l’amnistie convenue avec les partis indépendantistes catalans.

Dans les conversations tenues, Bolaños a souligné que ce projet de loi « répond à la volonté partagée par la majorité absolue des partis du Congrès de normaliser la situation institutionnelle, politique et sociale en Catalogne » et d’« ouvrir une nouvelle étape qui surmonte les tensions ». de ces dernières années.

Bolaños a réitéré qu’il s’agit donc d’une « question de politique interne », défendant également que la loi d’amnistie est « pleinement conforme à l’ordre et aux valeurs européennes » et impeccable « d’un point de vue constitutionnel » puisque, selon lui, elle vise  » un objectif prévu dans le préambule » de la Constitution espagnole, qui est de « garantir la coexistence démocratique ».

« Par conséquent, le projet de loi n’affecte en aucune façon les intérêts et les droits de l’Union européenne. Au contraire, il est conforme aux valeurs de l’Union », a souligné le gouvernement.

Enfin, le ministre a demandé de « respecter le débat politique et parlementaire » en Espagne face aux « tentatives de certains groupes politiques de transformer un débat interne et espagnol en une question européenne ». « L’État de droit en Espagne est solide et continuera de l’être », a déclaré Bolaños.

Reynders a écrit il y a quelques semaines au ministre de la Présidence, Félix Bolaños, et à la ministre de la Justice, Pilar Llop, pour demander des détails sur la norme qui était alors encore en négociation à Bruxelles par le PSOE et Junts, et a demandé une réunion pour expliquer la position du Gouvernement concernant la loi d’amnistie

Dans des déclarations aux médias, le commissaire européen a assuré qu’il attend que les services juridiques de la Commission européenne analysent en détail la loi d’amnistie convenue par le PSOE avec Junts et ERC pour garantir l’investiture de Pedro Sánchez, qui en même temps a tenu à préciser que lorsqu’il a demandé des informations au Gouvernement, il n’a exprimé « aucune inquiétude » quant au contenu mais plutôt au fait d’en connaître les détails.