MADRID, 17 juillet (EUROPA PRESS) –
Au total, 21 États membres de l'Union européenne punissent les atteintes aux sentiments religieux des citoyens et tous ceux qui qualifient ces délits prévoient des peines de prison. Cela ressort clairement du rapport publié par l’Observatoire pour la liberté religieuse sur sa protection dans l’UE.
L'Irlande, la Suède, l'Estonie, la France, la République tchèque et la Croatie sont les États qui ne punissent pas les délits contre les sentiments religieux, tandis que l'Allemagne et la Bulgarie prévoient des peines trois fois plus sévères qu'en Espagne. Neuf autres pays – la Croatie, Chypre, la Slovaquie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Roumanie – punissent ce type de crime de la même manière que l'Espagne l'a fait jusqu'à présent.
Toutefois, la protection juridique des sentiments religieux des citoyens n'est pas exclusive à l'Union européenne, puisque d'autres codes pénaux le prévoient dans le monde, selon le rapport. C'est le cas de la Suisse, de la Nouvelle-Zélande, du Brésil, du Panama, du Paraguay, de la République dominicaine et du Salvador.
Le rapport, qui sera présenté ce jeudi au procureur coordonnateur contre les crimes de haine et la discrimination, inclut également certaines des dernières attaques contre les sentiments religieux en Espagne au cours des derniers mois, comme le vol de crucifix dans 20 cimetières de Tolède, la profanation de le tabernacle d'une église à Barcelone, l'attaque d'un cimetière à La Corogne, par des jeunes qui ont donné des coups de pied dans les niches pendant qu'ils l'enregistraient et le diffusaient sur les réseaux sociaux.
La présidente de l'Observatoire pour la liberté religieuse, María García, a critiqué le gouvernement espagnol pour qui « les croyants sont des citoyens de seconde zone avec moins de droits » et a rappelé que la Convention européenne des droits de l'homme, ratifiée et donc contraignante pour tous les États membres de L'Union européenne « reconnaît et garantit le droit fondamental à la liberté religieuse dans son article 9, qui oblige tous les États signataires à le protéger ».