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SAINT-DOMINGUE, le 24 mars. (De l’envoyé spécial d’EUROPA PRESS, Leyre Guijo) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a défendu devant les ministres des Affaires étrangères ibéro-américains que le conflit en Ukraine « C’est une guerre en Europe » et non européen et que ce qui est en jeu, ce sont les valeurs que partage aussi l’Amérique latine.
Cela a été précisé lors de son discours lors de la réunion des 22 ministres des Affaires étrangères avant le sommet ibéro-américain qui se tiendra ce vendredi et samedi en République dominicaine, selon des sources diplomatiques rapportées à Europa Press.
« C’est une guerre en Europe, pas une guerre européenne, qui affecte les valeurs que nous partageons en tant qu’ibéro-américains et en violation de la Charte des Nations Unies »a souligné Albares dans son discours, après avoir annoncé hier qu’il parlerait de l’Ukraine avec ses homologues.
Le chef de la diplomatie a soutenu qu’il fallait « défendre une paix juste en Ukraine, conformément à la Charte des Nations Unies, qui respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale » de ce pays, envahi par la Russie en février 2022.
Albares avait déjà déclaré la veille que l’Espagne avait fait plusieurs propositions pour que la déclaration finale qui sortira du XXVIII Sommet ibéro-américain à Saint-Domingue inclue une mention de la guerre en Ukraine, une question qui ne fait pas l’unanimité parmi les pays de la région.
La guerre en Ukraine n’est pas à l’ordre du jour du sommet, bien que les dirigeants ibéro-américains soient libres d’aborder cette question lors de leurs discours en plénière ou lors du dîner et du déjeuner à huis clos qu’ils doivent organiser. De la Moncloa, il a déjà été annoncé que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, avait l’intention de s’y attaquer.
Cependant, étant donné que la Communauté ibéro-américaine travaille par consensus, pour avancer sur une proposition ou un texte, l’approbation des 22 pays est requise, ce qui semble compliqué dans un dossier aussi controversé que le conflit en Ukraine, dans lequel certains pays comme le Venezuela et le Nicaragua ont soutenu les thèses de Moscou, bien que la majorité se soit positionnée en faveur de la paix et contre l’invasion russe.
D’autre part, Albares a également défendu devant les autres ministres des affaires étrangères la nécessité d’un « relation renouvelée » entre les Ibéro-Américains et la volonté espagnole que l’événement de Saint-Domingue soit « sommet syndical »tant entre les pays qui y participent qu’avec l’Union européenne.
En ce sens, il leur a transmis la volonté du gouvernement de renforcer les relations entre l’UE et l’Amérique latine pendant la présidence à son tour au second semestre avec la conviction que grâce aux valeurs et aux langues partagées, les deux régions peuvent répondre ensemble « aux besoins de nos concitoyens et aux défis actuels ».