Il défend que l’UE dispose d’un système de contrôle « strict » et nie que ses fonds aient pu finir entre les mains du Hamas
MADRID, 10 octobre (EUROPA PRESS) –
Le ministre par intérim des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a exigé mardi que la proposition de Bruxelles de revoir l’aide au développement que l’UE fournit à la Palestine ne soit pas une « suspension de facto » de celle-ci.
C’est le message qu’il a transmis à ses collègues européens lors du Conseil extraordinaire des Affaires étrangères qui s’est tenu par vidéoconférence pour discuter de la situation en Israël et dans la bande de Gaza après « l’attaque terroriste » du Hamas samedi dernier et au cours duquel la question de l’aide au développement a été abordée. été traitée « in extenso » après que le commissaire de quartier, Oliver Varhelyi, ait annoncé sa suspension la veille.
« J’ai indiqué mon rejet de tout type de suspension », a-t-il expliqué dans des déclarations à Europa Press à l’issue de la réunion, assurant que « presque tous » ses collègues l’ont soutenu dans cette position.
En outre, il a souligné qu’il s’agit d’une « décision politique de premier niveau » qui ne peut donc pas être prise « par tel ou tel commissaire », en référence à Varhelyi. Un porte-parole de la Commission européenne a reconnu ce mardi que le commissaire hongrois avait fait cette annonce sans tenir compte du reste du collège de commissaires dirigé par Ursula Von der Leyen.
Dans ce sens, concernant la « révision » de l’aide annoncée par Bruxelles, Albares a demandé « de savoir quelle sera l’étendue de cette révision, combien de temps elle durera et quels objectifs elle poursuit ». n’a proposé aucun délai.
Le ministre a exprimé sa « réelle crainte que cette révision ne constitue une suspension de facto de la coopération ». Selon lui, « presque tous les pays de l’Union européenne » conviennent que ce serait « pour le moment quelque chose de totalement contre-productif ».
Quoi qu’il en soit, lors de la réunion, « il a été clair qu’il ne peut y avoir de suspension des paiements à l’Autorité nationale palestinienne ou aux ONG » avec lesquelles elle travaillait jusqu’à présent. Une fois de plus, Albares a souligné que « nous devons parfaitement différencier l’Autorité palestinienne, le peuple palestinien et le Hamas, qui est une organisation terroriste ».
LE HAMAS N’EST PAS FINANCÉ
De même, le ministre a regretté que cet examen semble impliquer que l’UE finance une organisation terroriste « depuis des années ». « Ce n’est pas du tout le cas », a-t-il souligné, assurant qu' »il n’y a aucune preuve, aucune, que ce financement n’a pas été orienté vers les objectifs prévus ».
Selon lui, la situation vécue la veille, avec l’annonce par Varhelyi de la suspension de l’aide au développement et la rectification ultérieure de la Commission annonçant une « révision », « est quelque chose que nous devons éviter, car cela réduit la crédibilité de l’action ». de l’Union européenne dans le monde et parce qu’elle peut susciter des craintes totalement incertaines.
Albares a défendu que l’UE dispose « d’un système de suivi et d’évaluation très strict de sa coopération, tant dans l’impact de ses projets que dans la canalisation des fonds », comme la Coopération espagnole, et par conséquent, « il n’y a pas de place pour laisser le l’impression que les choses auraient pu être mal faites. »