Albares défendra jeudi l'entrée de la Palestine devant le Conseil de sécurité « en tant qu'État souverain » à l'ONU

Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares – Belge – Europa Press

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Le ministre ne pourra pas accompagner les rois lors de la dernière étape de leur visite d'État aux Pays-Bas

MADRID, 15 (EUROPA PRESSE)

Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a annoncé qu'il défendrait l'entrée de la Palestine « en tant qu'État souverain » à l'ONU lors du débat qui se tiendra ce jeudi au Conseil de sécurité, auquel il prévoit d'assister.

« Lorsque je prendrai la parole, je parlerai en faveur de l'entrée de la Palestine en tant qu'État souverain à l'ONU. »a expliqué Albares, dans une interview sur La1, recueillie par Europa Press, après avoir annoncé qu'il assisterait au débat sur cette question qui aura lieu jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

Sa présence l'obligera à écourter son séjour aux Pays-Bas, où à partir de ce mardi après-midi il accompagnera le roi et la reine dans la visite d'État qu'ils effectueront dans ce pays jusqu'à jeudi en fin de journée. Ce jour-là, Felipe VI a prévu, entre autres, une rencontre avec le vice-premier ministre néerlandais.

Des sources diplomatiques ont indiqué à Europa Press qu'en plus d'Albares, la secrétaire d'État au Commerce, Xiana Méndez, et le secrétaire d'État à l'UE, Fernando Sampedro, accompagneront les rois dans leur voyage, ce sera donc ce dernier deux qui Ils resteront pour la dernière ligne droite.

D’un autre côté, Albares a célébré le fait que ni l’Iran ni Israël ne semblent avoir l’intention de « continuer avec une attitude agressive » après l'attaque lancée par Téhéran ce week-end avec des centaines de drones et de missiles contre le territoire israélien mais qui ont été pour la plupart interceptés.

Le ministre a indiqué que lors de la réunion par vidéoconférence que tiendront les ministres des Affaires étrangères de l'UE ce mardi, il réitèrera une fois de plus la condamnation par l'Espagne de l'attaque iranienne et insistera également sur « la nécessité d'unir nos forces pour être sûr que nous n'allons pas vers une escalade régionale ».

« Il y a déjà trop de violence au Moyen-Orient pour ajouter un affrontement entre l’Iran et Israël. »a-t-il souligné, défendant que dans les prochains jours, l'ensemble de la communauté internationale, y compris l'Espagne, « Il faut être très conscient de la situation et faire tout son possible pour éviter une escalade ».

Albares a souligné l'importance de « urgent »qui a inclus un cessez-le-feu, l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas, mais a également opté pour « ne regarde pas vers demain, mais vers après-demain » et mettre en œuvre la solution à deux États.

Concernant la reconnaissance de l'État palestinien par l'Espagne, que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, s'est engagé à concrétiser avant juillet, le ministre a clairement indiqué que c'est au chef de l'Exécutif de prendre la décision et « fixé ce jour ». Ce sera une décision du Conseil des ministres comme cela a été fait à l'époque avec le Soudan du Sud, dernier Etat reconnu, a-t-il précisé.

ISRAËL NE CROIT PAS QU'IL EST TEMPS DE RECONNAÎTRE

Justement, dans une interview accordée à ce même média et peu avant l'interview du ministre, l'ambassadrice d'Israël en Espagne, Rodica Radian-Gordon, a salué la condamnation par l'Espagne de l'attaque israélienne et a une fois de plus défendu que c'était le bon moment pour reconnaître la Palestine.

« Ce n'est pas le bon moment pour parler du lendemain car nous en sommes encore aujourd'hui »a-t-il soutenu, après avoir souligné qu'Israël se concentre désormais sur la libération des otages aux mains du Hamas et « alors peut-être que nous atteindrons quelque chose, le feu ».

Albares a également réaffirmé ses critiques à l'égard du leader de l'opposition, Alberto Núñez Feijóo, après avoir déclaré dimanche que Sánchez avait été le dernier dirigeant européen à condamner l'attaque iranienne contre Israël. « Ces déclarations sont un canular »a-t-il soutenu, soulignant que tant le président français Emmanuel Macron que la première ministre italienne Giorgia Meloni se sont exprimés plus tard.

« Si M. Feijóo estime que la politique étrangère se fait en tweetant rapidement, cela montre qu'il est encore absolument inapte à être président du gouvernement espagnol. »a rivé.

ACCORD SUR GIBRALTAR

Enfin, interrogé sur la réunion de vendredi à Bruxelles sur Gibraltar, le ministre n'a pas souhaité entrer dans les détails de ce qui a été convenu.

« Il reste quelques semaines de travail technique et rédactionnel et nous voulons protéger l'accord. »a soutenu, tout en soulignant une fois de plus l'importance de la réunion, au cours de laquelle le vice-président de la Commission chargé des relations avec le Royaume-Uni, Maros Sefcovic, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, et le Premier ministre de Gibraltar, Fabian Picardo.

« Il n’y a pas de date car il serait impossible de la fixer. »s'est limité à souligner lorsqu'on l'a interrogé sur le délai pour conclure l'accord qui régira les futures relations du Rocher avec l'UE après le Brexit, bien qu'il ait souligné que « Nous parlons de semaines et non de mois. ».