Albares convoque l’ambassadeur d’Israël en Espagne pour lui expliquer « inacceptable » accusations contre Sánchez

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, présente le timbre-poste UE 2023, au Palais Marqués de Salamanque, le 23 novembre 2023, à Madrid (Espagne). – A. Pérez Meca – Europa Press

Suivez en direct les dernières nouvelles sur la guerre à Gaza

MADRID, 24 (EUROPA PRESSE)

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Israël en Espagne pour lui donner « explications » par « inacceptable et faux » accusations du gouvernement israélien contre le chef de l’exécutif, Pedro Sánchez, et le Premier ministre belge, Alexander de Croo, pour des déclarations qu’ils considèrent comme une « soutien au terrorisme » du Hamas.

« Ils sont particulièrement sérieux car ils sont également le président du gouvernement, qui exerce la présidence de l’Union européenne, et le premier ministre, qui représente le pays qui l’aura à partir du 1er janvier, à savoir la Belgique. » », a déclaré le ministre dans une déclaration au « Telediario » de TVE, rapportée par Europa Press.

En ce sens, Albares a admis qu’il ne savait pas qu’Israël s’inquiète du fait que l’Espagne ouvre la porte à une reconnaissance unilatérale de la Palestine, donc ce sera l’ambassadeur qui donnera le « explications » par la déclaration du gouvernement israélien avec des mots qui « Elles sont complètement fausses, inappropriées et complètement hors du commun. »il a insisté.

« La reconnaissance de l’État de Palestine est une promesse électorale du PSOE. Il fait partie du programme de gouvernement de coalition progressiste et est reconnu par 140 pays dans le monde. »a expliqué le ministre, en rappelant que l’Espagne a condamné dès le premier instant l’attaque contre Israël. « d’une organisation terroriste comme le Hamas ».

Albares a également rappelé que le gouvernement espagnol avait demandé « la libération immédiate et inconditionnelle des otages ». « Nous avons reconnu le droit d’Israël à se défendre, mais aussi, avec la même force, nous avons élevé la voix pour dire clairement que cette défense doit se faire dans le cadre du droit humanitaire et pour protéger les victimes civiles palestiniennes. »il a dit. « Nous parlons de milliers et de milliers de morts civiles palestiniennes, notamment de filles et de garçons, et notre aide humanitaire doit leur être destinée. »a ajouté.

Enfin, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que l’Espagne « est et sera toujours dans le domaine de la paix »exigeant une conférence internationale de la paix « qui donne naissance à un État palestinien réaliste et viable »qui coexiste pacifiquement avec Israël.

« Il n’y a rien de nouveau, ni d’extravagant, ni d’étrange dans toutes ces propositions. »a insisté Albares, tout en assurant qu’il « complètement convaincu » que ces idées « Ils représentent le sentiment unanime de tous les Espagnols ».

« SOUTIEN AU TERRORISME »

Le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué ce vendredi les ambassadeurs d’Espagne et de Belgique en représailles à la « FAUX » déclarations faites ces dernières heures par le président du gouvernement espagnol et le Premier ministre belge, car ils considèrent qu’il s’agit d’un « soutien au terrorisme » du Hamas.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également condamné « catégoriquement » les déclarations de Sánchez et De Croo, car il estime que les deux dirigeants n’ont pas clairement pointé du doigt le Hamas pour les crimes commis, y compris les attaques contre des citoyens israéliens et l’utilisation de civils palestiniens comme « boucliers humains »a rapporté son bureau.

Ce vendredi, Sánchez a conclu une tournée dans la zone au cours de laquelle il a rencontré, entre autres dirigeants, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devant lequel il a remis en question la portée d’une offensive militaire qui a fait plus de 14 000 morts dans la bande de Gaza. Boucle. Il a également préconisé la reconnaissance de l’État palestinien et a même évoqué la possibilité que l’Espagne le fasse unilatéralement en l’absence de mouvements au niveau européen.

Ce vendredi est l’épisode de tensions diplomatiques le plus grave entre Israël et l’Espagne depuis les attentats du Hamas du 7 octobre, même si l’ambassade d’Israël à Madrid a également exprimé son malaise face aux positions de « certains éléments » du gouvernement précédent, en référence à l’ancien ministre Ione Belarra.