Il insiste sur le fait que l’Espagne ne participera pas à la mission de l’UE en mer Rouge et affirme que d’autres pays seront également exclus.
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a annoncé que le gouvernement quadruplerait l’aide au développement qu’il accorde au Liban pour atteindre 30 millions d’euros au cours des trois prochaines années.
Il l’a fait lors d’une conférence de presse avant de conclure sa visite au Liban, au cours de laquelle il a eu l’occasion de visiter deux projets soutenus par la Coopération espagnole : une école de 200 élèves construite par l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) après l’explosion de le port de Beyrouth en 2020 et un projet à Sidon qui garantit l’accès à l’eau potable à 10 000 personnes.
Le ministre a valorisé le travail que les humanitaires espagnols accomplissent dans le pays, « quelques ambassadeurs exceptionnels et reflet de la solidarité de l’Espagne », et a annoncé qu’en plus du fait que le Liban soit un pays prioritaire dans le Plan directeur 2024, la coopération espagnole désormais elle disposera d’une « structure permanente » à l’ambassade de Beyrouth.
De même, compte tenu de la volonté de « renforcer le soutien au peuple libanais », le Gouvernement va « quadrupler » le budget de l’AECID alloué au Liban « pour atteindre 30 millions d’euros dans les trois prochaines années » après avoir déjà doublé en 2023 pour atteindre 6,5 millions. .
Comme il l’a précisé, ce sera le gouvernement libanais qui identifiera les domaines prioritaires dans lesquels il souhaite que la coopération espagnole travaille, même si, d’après ses contacts lors de la visite, il estime qu’il s’agira de « les énergies renouvelables, l’eau et l’assainissement et la création d’emplois ». sans oublier également l’attention portée aux réfugiés syriens et palestiniens dans le pays.
Outre sa rencontre mardi avec le Premier ministre libanais, Nayib Mikati, et ce mercredi avec le chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, le ministre a également eu une réunion avec le commandant de la Mission des Nations Unies au Liban (FINUL), le général Aroldo. Lázaro. De plus, il en a profité pour décorer la brigade espagnole au Liban de la cravate de l’Ordre d’Isabel II.
VISITE EN IRAK
Après avoir transité par Beyrouth, Albares se rendra en Irak, « un autre acteur clé » de la région, où il doit rencontrer son homologue irakien Fouad Hussein, ainsi que le président Abdul Ratif Rachid et le premier ministre. , Mohamed, chiite al-Soudani. De même, il rencontrera également le commandant du contingent espagnol déployé dans le cadre de la mission de l’OTAN en Irak.
Le message à transmettre tant à Beyrouth qu’au Liban, a déclaré le ministre, est que « cette région doit œuvrer pour la paix, que la paix est possible et que l’Espagne sera du côté du camp de la paix et de tous ceux qui oeuvreront pour la paix au Moyen-Orient ». « Nous n’allons pas faiblir tant que nous n’aurons pas veillé à ce que les habitants de cette région, les Libanais, les Palestiniens, les Israéliens, vivent et coexistent en paix », a-t-il conclu.
En revanche, une fois de plus, il a clairement indiqué que l’Espagne ne participerait pas à la mission européenne en mer Rouge, en cours de finalisation, ni d’autres pays, comme il l’a déclaré. L’Espagne « n’est pas obligée de participer à toutes les missions internationales qui existent », et encore plus compte tenu du « bilan historique » des troupes qu’elle a déployées dans les missions de l’UE, de l’OTAN et de l’ONU.
« Personne n’a le moindre doute sur l’engagement de l’Espagne en faveur de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient », a-t-il insisté, ni « le moindre doute » sur le fait que d’autres pays « veulent également la paix et la stabilité » dans la région.