6,1% des femmes européennes se sentent discriminées au travail contre 3,1% des hommes

La discrimination augmente chez les travailleurs étrangers

BRUXELLES, le 18 oct. (EUROPE PRESS) –

6,1% des femmes actives dans l’Union européenne se sentent discriminées dans leurs fonctions professionnelles, les questions de genre étant la principale ou la deuxième cause dans la plupart des États membres de l’Union, contre 3,6% des hommes qui dénoncent la discrimination, pour des raisons autres que le sexe ou l’âge.

Selon les résultats de l’enquête Auto-perception de la discrimination au travail publiée par Eurostat, les pourcentages les plus élevés de discrimination parmi les femmes sont enregistrés au Luxembourg (17,2%), en France (11,2%) et au Portugal (10,6%), tandis que l’Espagne se situe à 5 %, en dessous de la moyenne européenne. C’est en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie que ces situations sont le moins signalées.

Dans le cas des hommes, le ratio s’élève à 3,6% dans l’ensemble de l’UE, le Luxembourg, la France et le Portugal étant les pays où ce sentiment est le plus enregistré. La raison la plus courante de discrimination à l’égard des hommes ne correspond pas aux questions de sexe, d’âge, d’origine étrangère ou de handicap, bien que l’origine soit indiquée comme deuxième cause.

DISCRIMINATION ACCRUE À L’ÉGARD DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS OU DE DEUXIÈME GÉNÉRATION

La situation de discrimination augmente parmi les travailleurs étrangers dans les pays de l’UE. L’étude établit que les pourcentages de discrimination les plus élevés dans l’UE pour les hommes (7,7%) et les femmes (8,8%) ont été constatés parmi les personnes nées dans un pays non membre de l’UE, tandis que pour les citoyens de l’UE qui travaillent dans un autre pays du bloc, les ce chiffre est de 5,4 % d’hommes et de 7,5 % de femmes.

De plus, Eurostat lance une autre donnée : les personnes nées dans un pays européen, mais dont les deux parents sont nés à l’étranger, ont la plus forte proportion de travailleurs qui se sentent discriminés. 7,7% des hommes et 10,4% des femmes appartenant à ce sous-groupe ont signalé des situations de discrimination, le plus souvent dues à leur origine.