Le premier projet pilote sera réalisé à Pampelune par BeePlanet
MADRID, 4 août (EUROPA PRESS) –
Recyclia et 17 autres partenaires des pays de l’Union européenne ont commencé leur participation au projet européen Batraw, financé avec plus de 10 euros du programme Horizon Europe de la Commission européenne, pour créer un nouveau procédé de récupération des matières premières critiques des véhicules électriques .
L’objectif de l’initiative est de contribuer à réduire l’importation de ces matériaux et de garantir une chaîne d’approvisionnement stable face à la croissance prévisible du marché de la mobilité électrique.
Concrètement, deux essais pilotes seront réalisés pour récupérer le cobalt, le nickel, le manganèse, le lithium, le graphite, l’aluminium et le cuivre contenus dans ces batteries.
Ainsi, Recyclia fait partie du consortium de 18 partenaires de sept pays qui développeront le projet Batraw pendant quatre ans, conformément au règlement de l’Union européenne sur les piles et les déchets de piles, actuellement en discussion.
Ce règlement exigera que toutes les batteries commercialisées dans l’UE, y compris celles destinées aux véhicules électriques et hybrides, soient gérées de manière durable à la fin de leur vie utile et servent de source de matières premières secondaires pour des secteurs tels que l’automobile, les énergies renouvelables et la basse consommation. technologies du carbone.
Au total, deux tests pilotes seront réalisés avec des batteries de véhicules électriques, mais ils pourront être étendus, en fonction des résultats, à d’autres types, y compris domestiques, pour récupérer tous les métaux qu’elles contiennent (cobalt, nickel, manganèse, lithium , graphite, aluminium et cuivre).
Les informations recueillies au cours du projet seront mises à la disposition de toutes les parties intéressées par le biais d’un passeport de batterie numérique, stocké dans la blockchain partenaire de Minespider.
Le premier pilote aura lieu à Pampelune (Espagne) et sera organisé par BeePlanet, qui appliquera des processus semi-automatiques à la manipulation de ces batteries pour séparer jusqu’à 95 % de leurs composants, y compris les cellules et modules pouvant être réutilisés.
De son côté, la société française Orano sera chargée de mettre en œuvre le deuxième pilote dans ses installations de Bessines sur Gartempe (France). Celle-ci mettra en pratique un prétraitement mécanique et une technologie hydrométallurgique pour améliorer la séparation des matériaux contenus dans la masse dite noire (substance composée de métaux non ferreux issus du broyage des batteries), et séparer entre 90 et 98% du graphite, de l’aluminium et du cuivre.
Parallèlement, le projet qui a débuté le 1er mai envisage que la première phase soit axée sur l’élaboration de lignes directrices d’éco-conception pour favoriser la réparation et le démantèlement des batteries, ainsi que sur les meilleures pratiques pour la manipulation et le transport sécuritaires de ces déchets. .
Ensuite, il est prévu de créer un prototype de batterie à partir des matières premières récupérées et un passeport numérique pour capturer et communiquer les informations clés tout au long de son cycle de vie, y compris l’approvisionnement, le traitement, la réutilisation et le recyclage des composants.
Enfin, les 18 partenaires analyseront la faisabilité d’un plan d’affaires pour exploiter ces nouveaux procédés de démantèlement et de recyclage des batteries dans l’UE et élaboreront des recommandations politiques basées sur les résultats pour enrichir les développements réglementaires en cours.
L’équipe de coordination de Batraw a souligné dans un communiqué envoyé à Europa Press qu’elle était enthousiaste face à ce projet « si important pour relever un défi social ». « L’UE a une grande opportunité de devenir un leader mondial du démantèlement et du recyclage des batteries », a-t-il souligné.
Le consortium est dirigé par Conditioning Association Tarrasense (Leitat) (Espagne) et comprend également BeePlanet Factory (Espagne) ; Centre d’études politiques européennes (Belgique); Centre d’expérimentation et de sécurité routière MAPFRE (Espagne) ; Comanai (Espagne); Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (France) ; Fraunhofer Gesellschaft zur Förderung der angewandten Forschung eV (Allemagne); Ford Otomotiv Sanayi (Turquie); Indumetal Recycling (Espagne); Isle Utilities (Pays-Bas); Minespider (Allemagne), MTB Manufacturing (France), Orano (France) ; POSCO Holdings (Corée du Sud); Recyclia (Espagne); Renault (France); Technische Universitaet Braunschweig (Allemagne) et Torrecid (Espagne).
Au total, le projet dispose d’un budget de 13,21 millions d’euros, dont 10,23 millions sont financés par la Commission européenne dans le cadre du programme-cadre Horizon Europe, le principal programme de financement de l’UE pour la recherche et l’innovation pour la période 2021-2027.