Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans des déclarations à son arrivée au sommet européen.- FREDERIC GARRIDO-RAMIREZ // CONSEIL EUROPÉEN
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BRUXELLES, 23 (EUROPA PRESS)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué jeudi l'approbation de la dernière série de sanctions européennes et américaines contre la Russie, exigeant que la pression internationale contre la Russie soit accrue et que les États-Unis prennent davantage de mesures et prennent une décision sur la livraison de missiles Tomahawk à longue portée.
Dans ses déclarations à son arrivée au sommet des dirigeants européens à Bruxelles, le président ukrainien a estimé que la mesure prise par l'UE avec sa 19ème série de sanctions contre le gaz naturel liquéfié, la flotte fantôme et le secteur bancaire russe, en plus de la mesure prise par Washington pour sanctionner les compagnies pétrolières russes, « fera une différence ».
Il a ainsi insisté sur le fait que la mesure prise par l'UE et les États-Unis est « très importante ». « C'est un bon signe pour d'autres pays du monde de se joindre aux sanctions », a-t-il déclaré, réitérant que la pression doit « continuer et continuer » jusqu'à ce que le président russe Vladimir Poutine mette fin à la guerre.
À cet égard, Zelensky a fait référence aux missiles à longue portée Tomahawk que le président américain Donald Trump envisage d'envoyer en Ukraine et qui permettraient des attaques en profondeur sur le territoire russe. « Je ne peux pas partager beaucoup de détails, mais j'espère que cette décision sera prise. C'est une décision très sensible, mais elle ressemble aux sanctions précédentes », a-t-il indiqué, citant les sanctions contre le secteur énergétique russe comme exemple des mesures prises par les acteurs internationaux contre la Russie.
Concernant la perspective de négociations de paix avec la Russie, après que le sommet entre Trump et Poutine annoncé à Budapest se soit calmé, le dirigeant ukrainien a insisté sur le fait que Kiev était ouverte à un cessez-le-feu et au lancement de négociations, mais que celles-ci devaient être « équitables » et rechercher une « paix durable ».
Les dirigeants européens applaudissent la pression exercée par les États-Unis pour que Poutine négocie
À leur arrivée au sommet, plusieurs dirigeants européens ont applaudi la mesure visant à renforcer la pression sur le Kremlin pour qu'il s'assoie pour négocier, dans le cas du président lituanien, Gitanas Nauseda, qui a évalué les sanctions européennes et nord-américaines comme « une très bonne manière de procéder » pour que « tôt ou tard, la Russie subisse des pressions et s'assoie à la table des négociations pour entamer les discussions ».
« Je pense qu'il s'est écoulé suffisamment de temps pour comprendre qu'on ne peut négocier avec la Russie qu'en position de force et en mettant l'arme sur la table », a résumé le dirigeant balte, tandis que son homologue finlandais, Petteri Orpo, a estimé que la démarche synchronisée entre les États-Unis et l'UE pour adopter de nouvelles sanctions est « un message fort » et « frappera conjointement » le Kremlin.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a regretté que les grandes attentes suscitées par les initiatives de Trump « ne coïncident pas avec la bonne volonté de Poutine », c'est pourquoi il a défendu le maintien de la pression sur Moscou à un moment où les attaques contre les civils se multiplient.
Dans le même esprit, le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden a critiqué le fait que la Russie continue « constamment » d'attaquer l'Ukraine et que Moscou « n'accepte aucune invitation au dialogue ». « Il est important que nous continuions à dire à nos amis ukrainiens qu'ils ne sont pas seuls dans cette situation, que nous les soutenons pleinement, tant militairement que politiquement », a-t-il déclaré.