PALMA, 18 janv. (EUROPA PRESS) –
Le vice-président du gouvernement des Baléares, Juan Pedro Yllanes, estime que la Cour de justice de l’Union européenne pourrait accepter une « exception baléare » pour permettre une limitation de l’achat de logements par des non-résidents dans la Communauté, compte tenu de la » événements spéciaux de circonstance » qui se produisent dans les Îles.
C’est ainsi qu’Yllanes s’est exprimé dans des déclarations à Europa Press lors d’un acte à Madrid. Le vice-président a souligné que, même si « on prétend toujours » que la CJUE « est normalement très réticente » à ce type de réglementation, « il peut y avoir une exception baléare, pourquoi pas ? »
Dans ce sens, le ministre des Baléares, juge actuellement en congé, a rappelé qu' »à certaines occasions », bien que « très précises », la Cour européenne « a pris en compte un intérêt particulier » pour autoriser des exceptions. Dans ce contexte, Yllanes a souligné que, « en raison d’une distorsion professionnelle », il a « essayé de compiler toute la jurisprudence » à cet égard, et sa conclusion est que la CJUE « ne se ferme pas en bande » à ce type de règlements mais plutôt « dit qu’il doit y avoir des raisons d’intérêt général ».
« Je pense que les Baléares ont parfaitement justifié leur besoin particulier pour qu’on ait enfin le feu vert de l’Europe pour cette limitation », s’est défendu Yllanes, insistant pour que les Baléares « remplissent les conditions » pour justifier « une mesure interdisant la l’acquisition d’un logement pour les non-résidents ».
Pour cette raison, Yllanes a souligné qu’ils souhaitaient « ne pas épuiser la question en disant que la CJUE est très réticente » à ce type de mesure, et s’assurer que l’affaire parvienne à l’Europe « et qu’ils puissent être mis sur la table » les « circonstances particulières des îles Baléares ». « Le secrétaire général de Podemos aux Baléares [Antònia Jover] travaille avec moi pour pouvoir le transférer dans tous les forums possibles », a expliqué le vice-président des Baléares.
Concrètement, la formation aux Baléares « travaille avec le groupe parlementaire » au Parlement européen pour « pouvoir y présenter ce dossier », le transférant ainsi « directement à l’Europe ».
De même, Yllanes s’est référé à ses déclarations du début du mois, lorsqu’il affirmait que le gouvernement dont il fait partie devrait « faire pression » sur le gouvernement central pour qu’il entame des négociations avec l’Union européenne pour travailler sur ce règlement. « J’ai utilisé le mot ‘pression’ sur le gouvernement central parce que je pense que c’est un enjeu stratégique pour les îles Baléares », a-t-il souligné.