MADRID, 20 juillet (EUROPA PRESS) –
Le chef du Parti populaire et candidat à la présidence, Alberto Núñez Feijóo, a assuré ce jeudi qu’il tentera de « renégocier » avec l’Union européenne les péages sur les autoroutes espagnoles auxquels, selon lui, le gouvernement de Pedro Sánchez s’est engagé, comme cela a été « prouvé » dans la documentation remise à Bruxelles « en échange du transfert » de fonds européens.
Dans une interview sur Canal Sur Televisión, recueillie par Europa Press, le leader du PP a expliqué que ces fonds « sont déjà versés au trésor public espagnol », pour lequel il a promis d’étudier avec Bruxelles « ce qui peut être fait après avoir assumé un engagement d’un État membre ».
Feijóo, sans entrer « encore dans l’évaluation du contenu et de la nature contraignante de l’accord », a souligné qu' »il est très dangereux d’établir un péage au kilomètre sur les autoroutes espagnoles car cela entraînerait « l’Espagne périphérique », dans des régions comme La Corogne, Algésiras ou Barcelone, « perdre de la compétitivité ».
« Nous allons voir ce que nous pouvons faire et ce que nous pouvons renégocier avec l’Union européenne », a conclu le président du Parti populaire. De même, il a rappelé que le directeur général a nié avoir assumé cet engagement lors de la réunion en face à face qu’il a tenue à Atresmedia.
Différents responsables du PP ont coïncidé ce jeudi en accusant le gouvernement de Pedro Sánchez de « mentir » avec les péages autoroutiers après que Bruxelles a corrigé le gouvernement, précisant que le plan de relance prévoit que l’Espagne introduise ces péages en 2024. Pour cette raison, ils ont demandé « l’abrogation du sanchismo » aux urnes dimanche prochain pour dire « assez avec tant de mensonges ».
Plus précisément, la Commission européenne a corrigé le gouvernement et a confirmé que le plan espagnol de relance et de résilience approuvé par Bruxelles comprend l’engagement d’adopter une loi sur la mobilité durable et le financement des transports et d’introduire un mécanisme de paiement pour l’utilisation des routes à partir de 2024, bien qu’il y a à peine trois jours, la ministre des Transports, Raquel Sánchez, l’ait « catégoriquement » nié.