Visite du prince héritier saoudien en Grèce et en France

Il doit rencontrer le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis

MADRID, 26 juillet (EUROPA PRESS) –

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed bin Salmán, reprend son agenda diplomatique après avoir rencontré le président des États-Unis, Joe Biden, et tiendra ces jours-ci des réunions avec des dirigeants grecs et français lors de son premier voyage dans les pays membres de l’Union européenne depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashogi à l’ambassade d’Arabie saoudite à Istanbul en octobre 2018.

Ces visites, comme l’a rapporté l’agence de presse d’Etat SPA, ont pour but de « discuter des relations bilatérales et des moyens de les améliorer dans divers domaines », ainsi que de traiter des « questions d’intérêt commun ».

Le ministère grec des Affaires étrangères a confirmé que le prince héritier rencontrera le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. De même, une source diplomatique grecque a indiqué que des accords bilatéraux seront signés sur des questions telles que la coopération énergétique et militaire, comme l’a rapporté le journal ‘Ekathimerini’.

Mitsotakis était l’un des nombreux dirigeants occidentaux à se rendre à Riyad depuis l’assassinat de Khashogi au consulat saoudien à Istanbul. Cette rencontre fait suite aux deux forums d’affaires organisés cette année à Riyad en mars dernier et également à Athènes fin mai.

Jashogi, chroniqueur au journal ‘The Washington Post’, s’est rendu au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre 2018 pour recueillir des papiers afin de pouvoir épouser sa fiancée, Hatice Cengiz. Cependant, on n’a plus jamais entendu parler de lui, sa dépouille n’a pas été retrouvée et les services de renseignement turcs et occidentaux suggèrent que l’ordre de le tuer ne pouvait venir que des plus hautes sphères du royaume saoudien.

En raison de la crise actuelle du carburant due à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’augmentation de la production de pétrole était l’un des sujets de la récente rencontre entre Biden et Bin Salmán, très critiquée pour l’affaire Khashogi, depuis qu’un rapport déclassifié de la CIA pointe à lui comme responsable du meurtre de Khashogi à l’ambassade d’Arabie saoudite à Istanbul en octobre 2018.