Une nouvelle voie à suivre concernant le protocole sur l’Irlande/l’Irlande du Nord : accord politique de principe sur le cadre de Windsor

Aujourd’hui, la Commission européenne et le gouvernement du Royaume-Uni sont parvenus à un accord politique de principe sur le cadre de Windsor. Il s’agit d’un ensemble complet de solutions communes visant à relever, de manière définitive, les défis pratiques auxquels sont confrontés les citoyens et les entreprises en Irlande du Nord, leur offrant ainsi une certitude et une prévisibilité durables.

Les solutions communes couvrent, entre autres, de nouveaux arrangements sur les douanes, l’agroalimentaire, les médicaments, la TVA et les droits d’accise, ainsi que des instruments spécifiques destinés à garantir que la voix du peuple d’Irlande du Nord soit mieux entendue sur des questions spécifiques particulièrement pertinentes pour les communautés là-bas. Ces nouvelles dispositions sont étayés par des garanties solides garantir l’intégrité du marché unique de l’UE, auquel l’Irlande du Nord a un accès unique.

L’accord politique d’aujourd’hui permet en principe aux deux parties d’ouvrir un nouveau chapitre dans notre partenariat, basé sur la confiance mutuelle et la pleine coopération, permettant également de libérer tout le potentiel de leur relation.

Présidente Ursule von der Leyen a dit: « 

Les solutions communes, trouvées dans le cadre de l’accord de retraitreposent sur les points de départ suivants :

  • Une solution globale, transversale et définitive, répondant aux difficultés pratiques de fonctionnement du Protocole ;
  • Un équilibre entre les flexibilités pour la circulation des marchandises destinées à une utilisation finale en Irlande du Nord et des garanties efficaces garantissant la protection du marché unique de l’UE ;
  • Une distinction claire entre les marchandises à risque et les marchandises non à risque d’entrer dans le marché unique de l’UE.

Dans le sanitaire et phytosanitaire (SPS), les solutions conjointes garantissent que le même nourriture sera disponible dans les rayons des supermarchés en Irlande du Nord comme dans le reste du Royaume-Uni. En pratique, les produits agroalimentaires destinés à la consommation finale en Irlande du Nord pourront partir de Grande-Bretagne avec des exigences de certification et des contrôles minimaux. Les normes de santé publique britanniques s’appliqueront aux produits agroalimentaires destinés à la consommation finale en Irlande du Nord, tandis que les règles phytosanitaires et zoosanitaires de l’UE resteront applicables pour la protection du marché unique de l’UE. Cet arrangement est proportionnel à un ensemble de garanties existantes et nouvelles, y compris des installations d’inspection SPS et l’étiquetage qui seront introduits progressivement. Lorsque ces garanties seront pleinement en place, les contrôles d’identité seront réduits à seulement 5 %. Les contrôles physiques suivront une approche fondée sur les risques et axée sur le renseignement. De plus, voyager avec animaux domestiques sera facile, grâce à un simple document de voyage pour animal de compagnie, une puce électronique et une déclaration du propriétaire stipulant que l’animal ne voyagera pas dans l’UE.

De nouvelles dispositions dans le domaine de douane sont basés sur un programme étendu de commerçants de confiance qui sera également ouvert aux entreprises en Grande-Bretagne. Les marchandises transportées par des commerçants de confiance et ne risquant pas d’entrer dans le marché unique de l’UE bénéficieront de procédures et de déclarations considérablement simplifiées avec des exigences de données réduites. Des facilitations substantielles ont été trouvées pour fret et le déplacement de tous types de colis, c’est-à-dire d’entreprise à entreprise, d’entreprise à consommateur et de consommateur à consommateur, les colis de consommateur à consommateur étant entièrement exemptés des principales exigences douanières. Ces nouvelles solutions sont rendues possibles notamment par de nouvelles modalités de partage des données permettant l’évaluation des risques, qui constitueraient la base principale des contrôles. L’autorisation et la surveillance solides du système d’opérateur de confiance, ainsi que la surveillance et l’application accrues du marché par les autorités britanniques agissent également comme des garanties. Des procédures douanières complètes s’appliqueront aux marchandises risquant d’entrer dans le marché unique de l’UE.

Une solution permanente a également été trouvée pour garantir que les habitants d’Irlande du Nord aient accès à tous médicaments, y compris les nouveaux médicaments, en même temps et dans les mêmes conditions que les habitants du reste du Royaume-Uni. Cela complète la solution adoptée par l’UE en avril 2022 pour la fourniture de médicaments génériques à l’Irlande du Nord. Ces nouvelles dispositions sont rendues possibles par de nouvelles garanties, notamment l’étiquetage, destinées à garantir que les médicaments n’entrent pas dans le marché unique de l’UE.

De nouvelles flexibilités ont également été trouvées pour certains TVA et accises assorties de garanties protégeant l’UE contre les risques de fraude ou les distorsions potentielles de concurrence. Ces dispositions incluent la possibilité de fixer des taux de TVA britanniques inférieurs aux taux minima de TVA de l’UE pour les biens immobiliers sans risque que ces biens entrent dans le marché unique de l’UE (par exemple, une pompe à chaleur pour une maison). Un régime britannique d’exonération de la TVA pour les PME est désormais applicable aux biens et aux services si le Royaume-Uni respecte le seuil de l’UE pour la taille des PME. Il est également désormais possible de taxer toutes les boissons alcoolisées en fonction de leur titre alcoométrique et de fixer des taux d’accise réduits sur les boissons alcoolisées, si elles sont servies pour une consommation immédiate dans les lieux d’accueil en Irlande du Nord, tant que les taux appliqués ne sont pas inférieurs aux minima de l’UE. taux de droits.

En ce qui concerne gouvernance, les voix des citoyens et des parties prenantes d’Irlande du Nord seront mieux entendues grâce à un engagement régulier à chaque niveau des structures de l’accord de retrait. Il y aura un engagement renforcé avec les parties prenantes d’Irlande du Nord sur les questions liées au Protocole. De nouveaux sous-groupes thématiques au sein du groupe de travail consultatif conjoint seront créés. Un nouveau mécanisme d’urgence, le Stormont Brake, permettra au gouvernement britannique, à la demande de 30 membres de l’Assemblée législative d’Irlande du Nord, d’arrêter l’application en Irlande du Nord de dispositions modifiées ou remplaçant le droit de l’UE lié au protocole qui pourraient avoir un impact significatif et durable spécifique à la vie quotidienne des communautés qui s’y trouvent. Ce mécanisme serait déclenché dans les circonstances les plus exceptionnelles et en dernier ressort, dans le cadre d’un processus très bien défini défini dans une déclaration unilatérale du Royaume-Uni.

La Cour de justice de l’Union européenne reste l’arbitre unique et ultime du droit de l’UE.

Les solutions communes répondent également aux difficultés de mise en œuvre liées à contingents tarifaires (CT) pour les catégories d’acier les plus sensibles et clarifier l’application des Aide d’État règles.

Ces nouvelles dispositions ont été effectués dans le cadre de l’accord de retrait dont le protocole sur l’Irlande/l’Irlande du Nord fait partie intégrante. Dans le cadre de ces paramètres juridiques préétablis, un certain nombre d’amendements ciblés au protocole traitent, de manière définitive, des circonstances imprévues ou des lacunes qui sont apparues depuis le début du protocole.

Prochaines étapes

La Commission européenne et le gouvernement du Royaume-Uni prendront, dans le cadre de leurs compétences respectives, les mesures nécessaires pour traduire les solutions communes en instruments juridiquement contraignants et pour les mettre en œuvre rapidement et de bonne foi. A cet effet, une réunion de le comité mixte UE-Royaume-Uni sur l’accord de retraitcoprésidé par le vice-président Maroš Šefčovič et le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, auront également lieu dans les semaines à venir. La Commission a présenté aujourd’hui au Conseil des propositions de position de l’Union concernant, entre autres, les décisions qui doivent être adoptées lors de cette réunion.

En outre, la Commission a déposé aujourd’hui propositions législatives dans les domaines SPS, des médicaments et des contingents tarifaires, qui va maintenant être soumis au Parlement européen et au Conseil.

Les rôles respectifs du Parlement européen et du Conseil seront pleinement respectés.

Les nouvelles dispositions ne sont pas compatibles avec le projet de loi sur le protocole d’Irlande du Nord. La Commission se félicite que le gouvernement britannique arrête le processus du projet de loi sur le protocole d’Irlande du Nord et ne le poursuive pas, de sorte qu’il tombera devant le Parlement britannique à la fin de la session parlementaire. Ces dispositions, une fois mises en œuvre, signifient qu’il n’y aura plus lieu de les procédures judiciaires existantes de la Commission contre le Royaume-Uni concernant le protocole sur l’Irlande / l’Irlande du Nord.

Arrière-plan

Le protocole sur l’Irlande/l’Irlande du Nord, en tant que partie intégrante de l’accord de retrait, a été convenu conjointement et ratifié par l’UE et le Royaume-Uni. Elle est en vigueur depuis le 1er février 2020 et produit des effets juridiques en vertu du droit international. L’objectif du protocole est de protéger l’accord du Vendredi saint (Belfast) dans toutes ses dimensions, en maintenant la paix et la stabilité en Irlande du Nord, en évitant une frontière physique sur l’île d’Irlande, tout en préservant l’intégrité du marché unique de l’UE.