C’est l’œuvre de Karen McAuliffe (Université de Birmingham) et Takis Tridimas (King’s College).
Plateforme pour la Llengua a présenté mercredi à Bruxelles un rapport international promu par l’entité, selon lequel « il n’y a aucun obstacle juridique pour que le catalan devienne la 25ème langue officielle de l’UE », rapporte-t-elle dans un communiqué.
Le président de l’entité, Òscar Escuder, ainsi que les auteurs, experts en droit européen et en régime linguistique, l’ont expliqué lors d’une conférence de presse.
Il s’agit de Karen McAuliffe, professeur de droit et de langues à l’Université de Birmingham, et de Takis Tridimas, professeur de droit européen au King’s College de Londres et codirecteur du Centre de droit européen de cette institution, coordonné dans l’étude par le juriste Pol Cruz, Corominas.
L’ouvrage analyse les principaux points concernant la légalité de l’officialisation du catalan : doit-il être une langue officielle dans un État membre pour être officiel dans l’UE ; S’il faut qu’elle soit une langue officielle sur tout le territoire d’un Etat membre ou s’il suffit de ne l’être qu’en partie ; et s’il est indispensable que la langue soit préalablement mentionnée dans les traités pour être officielle.
Les experts critiquent le fait que le Conseil de l’UE ait été restrictif en 2004 en demandant le statut semi-officiel du catalan, affirmant alors qu’il ne s’agissait pas d’une langue mentionnée dans les traités : le rapport considère qu’il ne s’agissait pas d’un critère juridique, mais d’un d’intérêts politiques. .
En outre, il affirme que le traité actuel est plus inclusif avec des langues comme le catalan, de sorte que refuser le statut officiel maintenant aurait moins de portée juridique qu’à l’époque.
LES AUTEURS
Lors de la conférence de presse, Cruz-Corominas a jugé paradoxal que le statut officiel soit désormais refusé, alors que l’UE défend le multilinguisme et protège également les langues non étatiques.
Takis Tridimas a expliqué que le Conseil de l’UE a toute latitude pour décider quelles sont les langues officielles et qu’il n’y a aucun obstacle juridique à l’officialisation du catalan.
Et Karen McAuliffe a souligné la flexibilité du régime linguistique de l’UE et le fait qu’il s’est jusqu’à présent adapté à ses besoins politiques et pragmatiques, selon elle.
Le président de la Plateforme, Òscar Escuder, a déclaré que l’entité avait déjà envoyé le rapport à toutes les représentations permanentes européennes et que l’entité se réunirait ce jeudi à Madrid avec une ambassade pour expliquer les conclusions.