BRUXELLES, le 15 juin (EUROPA PRESS) –
La conférence internationale des donateurs pour la Syrie organisée par l’Union européenne a levé 5 600 millions pour prendre en charge les victimes de la guerre tant à l’intérieur du pays que dans les pays voisins qui accueillent des millions de réfugiés, dont 3 800 correspondent à la contribution de l’Union européenne elle-même.
Plus précisément, 4 600 millions d’euros seront alloués pour répondre aux besoins des groupes les plus fragiles cette année et 1 000 millions supplémentaires sont réservés pour 2024 et les années à venir.
Sur le total des fonds levés grâce à cette initiative, 3 800 millions portent le sceau des institutions européennes, puisque 2 100 millions ont été engagés par la Commission européenne et 1 700 autres millions par les États membres de l’UE.
Il s’agit de la 7e édition de la conférence des donateurs organisée par Bruxelles après plus d’une décennie de guerre en Syrie. Depuis 2011, le bloc européen dans son ensemble a mobilisé plus de 30 000 millions pour soutenir la communauté syrienne en Syrie et dans les pays de la zone.
La rencontre a aussi permis à la diplomatie européenne de réitérer sa position de non normalisation des relations avec Damas et de maintien des sanctions contre le régime de Bachar al Assad.
« Nous sommes le plus grand donateur au peuple syrien. Et cette conférence montre que, même dans la 13e année du conflit, nous continuons à soutenir le peuple syrien, indépendamment de ce qui se passe dans notre voisinage », a déclaré le Haut Représentant de l’UE. pour la politique étrangère, Josep Borrell.
En ce sens, il a réitéré que l’UE n’a pas changé sa position concernant la Syrie, après le retour d’Al Assad sur la scène internationale et les pays de la Ligue arabe ont accepté de réintégrer la Syrie en tant que membre à part entière de l’organisation.
« Nous ne rétablirons pas des relations diplomatiques complètes avec le régime d’Assad, et nous ne commencerons pas non plus à travailler à la reconstruction, tant qu’il n’y aura pas une transition politique véritable et complète », a-t-il indiqué, qui a indiqué que l’UE maintiendrait ses sanctions contre le régime tant qu’il ne fait pas de pas dans cette direction.