Une association porte l’extension de l’attestation covid numérique devant le Tribunal de l’UE

MADRID, 3 août (EUROPA PRESS) –

L’association Liberum a déposé un recours auprès du Tribunal de l’Union européenne (TGUE) dans lequel elle conteste la décision du Parlement européen de prolonger jusqu’au 30 juin 2023 le certificat covid numérique de l’UE par lequel la circulation est réglementée des citoyens de la zone euro dans le contexte de la pandémie.

S’adressant à Europa Press, l’avocat de l’équipe juridique de Liberum, Luis María Pardo, a expliqué que l’association – avec 926 personnes – a jugé pertinent de déposer un recours en annulation contre les règlements du Parlement européen et du Conseil signés 29 juin dernier par lequel le règlement initial, adopté en juin 2021, est prorogé.

La Commission européenne a proposé cette prolongation pour éviter que la validité du document n’expire aux portes de la période des vacances, après avoir vérifié que la présence du coronavirus dans les pays de l’UE est élevée.

PLAINTE POUR VIOLATION ALLÉGUÉE DES DROITS

Depuis Liberum, ils ont considéré que la mesure adoptée viole trois droits fondamentaux. En ce sens, l’avocat a souligné que le certificat covid numérique de l’UE viole le droit à la vie privée et à la protection des données personnelles.

Selon Pardo, l’association a fourni un rapport d’expertise dans lequel il est prouvé que les données dudit certificat « vont à une multinationale étrangère basée aux États-Unis ».

De même, elle a veillé à ce que le règlement attaqué viole le droit à l’égalité et à la non-discrimination et à la libre circulation en imposant l’obligation de présenter un PCR ou un test antigénique à ceux qui ne sont pas vaccinés ou aux personnes qui n’ont pas la vaccination complète programme.

Sur ce point, l’avocat a indiqué avoir présenté un rapport d’expertise qui « démontre que toute personne est source de contagion », y compris celles qui ont été vaccinées depuis plus de trois mois, pour lesquelles il considère que restreindre la circulation à ceux qui ne pas avoir le certificat covid suppose une violation des droits.

De même, l’association a inclus dans son recours la violation alléguée du droit à l’intégrité physique. Al respecto, Pardo ha insistido en que hay personas que se han visto afectadas con efectos secundarios con la primera dosis y no han podido seguir con el resto de la vacunación, por lo que se han quedado sin certificado covid y sin alternativa para circular libremente por la région.

SUSPENSION DE PRÉCAUTION

Comme Pardo l’a précisé, dans le cadre de la stratégie judiciaire, l’association a demandé que la prorogation contestée soit suspendue de manière conservatoire jusqu’à ce que le TGUE statue sur le fond de l’appel et que la procédure judiciaire soit close.

La ressource, présentée cette semaine, compte plus de 5 000 pages et un ensemble documentaire de 16 annexes, en plus des rapports d’experts susmentionnés.