Tension entre aéroports et compagnies aériennes en raison du changement de réglementation dans les ‘slots’

MADRID, 30 sept. (EUROPA PRESS) –

Le Conseil international des aéroports en Europe (ACI Europe) a exhorté le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen à approuver la recommandation de la Commission européenne de récupérer le seuil minimum de 80% de créneaux horaires exploités par saison qui était auparavant exigé en cas de pandémie aux compagnies aériennes pour garder leurs « créneaux ».

Ce critère a été assoupli à 60/64% après les mois d’inactivité dus au confinement pour éviter que les compagnies ne soient contraintes d’effectuer des « vols fantômes », sans passagers, pour préserver leurs routes.

Bruxelles considère que l’augmentation rapide de la demande qui se produit ces mois-ci et les prévisions pour l’été permettent de prédire une « reprise » du trafic aérien à des niveaux antérieurs à ceux de la pandémie de coronavirus et, par conséquent, il n’est pas nécessaire de maintenir cette souplesse.

Dans un communiqué, les aéroports européens ont évalué que la proposition de la Commission est « rationnelle, équilibrée et basée sur des données », puisqu’elle « accorde toute la flexibilité nécessaire aux compagnies aériennes pour conserver les créneaux qu’elles ne peuvent pas utiliser, tout en reconnaissant que la reprise de l’aviation est bien avancé ».

Pour le directeur général d’ACI Europe, Olivier Jankovec, ne pas approuver la recommandation de Bruxelles signifierait un gaspillage de capacité aéroportuaire, une réduction de la connectivité, une augmentation des tarifs pour les consommateurs et la perte de revenus pour les aéroports.

LES COMPAGNIES AÉRIENNES, CONTRE

Cependant, le directeur général de l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh, a mis en garde contre le « chaos » observé dans certains aéroports cet été avec un seuil d’utilisation des créneaux à 64%. Par conséquent, il a déclaré qu’ils craignaient que « les aéroports ne soient pas prêts à temps pour atteindre un seuil de 80% à la fin octobre ».

« Il est essentiel que les États membres et le Parlement ajustent la proposition de la Commission à un niveau réaliste et permettent une flexibilité dans les règles d’utilisation des créneaux », a-t-il déclaré dans une récente déclaration.

La hausse des prix du carburant et de l’énergie entraîne une hausse des tarifs aériens, associée à une vague d’annulations et de retards cet été en Europe en raison de grèves dans de nombreux pays et de pénuries de personnel.

En ce sens, la menace d’une récession économique risque de compliquer davantage les activités des compagnies aériennes, qui se préparent à une saison hivernale incertaine après la demande croissante de voyages en été.