MADRID, 24 nov. (EUROPA PRESS) –
Le PDG d’Iberdrola Espagne, Mario Ruiz-Tagle, a cité le traitement des aides du Projet stratégique de relance et de transformation économique du véhicule électrique et connecté (Perte VEC) comme un exemple de « structure bureaucratique » avec « peu de fluidité » dans la gestion des fonds de l’Union européenne (UE).
Le responsable, qui a participé ce jeudi au ‘Foro Tendencias 2023’ organisé par le journal ‘El País’, a souligné dans son discours la « grande inquiétude » qui existe autour du taux de mise en œuvre des programmes avec des fonds de l’UE et a souligné que les « chiffres et l’ambition sont très clairs », mais que cela doit s’accompagner d’un rythme de mise en œuvre adéquat.
« Tous les programmes que l’UE a conçus sont extrêmement ambitieux du point de vue du volume, mais nous constatons que ces aides passent par une structure bureaucratique peu fluide », a-t-il assuré.
« Nous venons de le vivre publiquement avec le Perte VEC, où il y a clairement un consensus sur le fait que l’Espagne ne peut pas abandonner son industrie automobile. L’introduction de la mobilité électrique, principalement dans la voiture, ne dépendra pas de l’Europe ou de l’Espagne. Et c’est parce que les constructeurs et le monde demande ce type de technologie », a ajouté Tagle.
En ce sens, il a averti que si l’Espagne perd ce type de technologie « une fois », elle risque de « la perdre pour toujours » du point de vue de l’investissement, mais aussi en termes de production et « d’innovation future ».
Concrètement, le Perte VEC, doté d’un budget de 2 975 millions d’euros, a attribué 877,22 millions d’euros à dix projets industriels lors de son premier appel. En ce sens, il est prévu qu’un deuxième appel pour ce programme soit publié vers le premier trimestre de l’année prochaine.
La ministre de la Science et de l’Innovation, Diana Morant, a également participé à l’ouverture du forum ce jeudi, qui dans son discours a souligné que le gouvernement ne voulait pas que l’Espagne « arrive en retard vers l’avenir » à nouveau, en référence, entre autres, à des questions , aux véhicules électriques.
« Nous ne voulons plus être en retard à l’avenir. Nous ne voulons pas que 2035 arrive, la date que la Commission européenne a fixée pour mettre fin à la commercialisation des véhicules à combustion, et que notre pays ne fabrique pas de véhicules électriques. Nous ne voulons pas veulent dépendre des puces et des semi-conducteurs d’autres puissances, comme la Chine ou les États-Unis », a-t-il ajouté.
En ce sens, il a rappelé la future construction d’une usine de batteries électriques par Volkswagen à Sagunto (Valence).
« Petit à petit, nous faisons de l’Espagne un pays meilleur (…) où des entreprises internationales comme Volkswagen ou Cisco s’y installent déjà pour fabriquer le nouveau véhicule électrique et les puces et semi-conducteurs, les composants les plus convoités du futur » , a un agrégat.