La chancelière allemande déclare qu' »aucun des plans de Poutine » n’a « fonctionné » pendant l’invasion de l’Ukraine
BERLIN, 14 déc. (DPA/PE) –
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a réitéré ce mercredi les objections de Berlin au plafonnement du prix du gaz en discussion dans l’Union européenne (UE) et a déclaré qu' »il n’y a pas de solutions simples immédiates », dans le cadre d’une comparution devant le Bundestag.
« Par exemple, on ne peut pas intervenir sur les prix de manière à ce que très peu de gaz soit alors fourni à l’Europe », a-t-il plaidé, avant de défendre la nécessité de prendre en compte cette vision pour s’entendre au sein du Conseil Energie de l’UE, qui continuera à travailler ce mercredi sur un éventuel accord.
De même, il s’est félicité des grandes avancées réalisées en matière de sécurité énergétique, citant en exemple l’inauguration du premier terminal flottant de gaz liquéfié à Wilhelmshaven (nord), prévue samedi.
Scholz a remercié tous les ouvriers et ingénieurs impliqués pour avoir atteint « cette grande réussite » en un temps record. « Grâce à eux aussi, nous passons un bon hiver cette année », a déclaré la chancelière.
D’autre part, il a assuré que le président russe, Vladimir Poutine, n’avait pas atteint ses objectifs lors de l’invasion de l’Ukraine et a souligné qu' »aucun de ses plans n’a fonctionné ». Scholz a souligné que le président russe avait fait une erreur de calcul au début de la guerre car il pensait que ses troupes prendraient le pays dans quelques jours avant une éventuelle division en Occident sur l’acheminement de l’aide à Kyiv.
« Je pensais que je pourrais tarir la solidarité de l’Europe en fermant le robinet du gaz », a-t-il dit, avant d’indiquer que Poutine « s’était trompé sur le courage des Ukrainiens, sur l’Europe, sur le caractère des démocraties et la volonté de résister à la manie et à l’impérialisme d’une superpuissance ».
Poutine a donné l’ordre d’envahir l’Ukraine quelques jours après avoir reconnu l’indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, situées dans le Donbass et théâtre d’un conflit depuis 2014. Moscou a annoncé en septembre l’annexion de ces deux régions ainsi que celles de Kherson. et Zaporijia, partiellement occupée après le début de la guerre.